L'Union des Femmes de Martinique gagne son procès contre le colonel de gendarmerie Gilles Bellamy

La cour d'appel de Fort-de-France
L'UFM (Union des Femmes de Martinique) a gagné son procès contre le colonel de gendarmerie Gilles Bellamy. Ce dernier avait porté plainte parce que l'association avait aidé sa femme à porter plainte pour dénoncer une situation de violence conjugale avec séquestration, et violences psychologiques.

L'arrêt de la cour d'Appel a été notifié par courrier à l'UFM, jeudi 29 juin. C'est la fin d'un long bras de fer judiciaire. Le colonel de gendarmerie Bellamy avait attaqué cette association de défense des droits des femmes après une affaire de dénonciation de violences conjugales.
L'UFM avait accompagné une femme qui se disait victime de violences conjugales. La femme en question n’était autre que la compagne du chef des gendarmes en Martinique 
 

Une affaire qui a commencé en décembre 2010

La femme du colonel de gendarmerie, aidée par l’UFM avait porté plainte pour dénoncer une situation de violence conjugale avec séquestration, violences psychologiques mais aussi des viols de la part de son conjoint. L’affaire avait provoqué la colère du colonel de gendarmerie qui avait peu de temps après, dû quitter la Martinique. Gilles Bellamy n’avait pas eu d’avancement et tenait l’UFM pour responsable estimant qu’elle avait porté atteinte à sa vie privée.
 

L'arrêt de la cour d'Appel 

Le colonel de gendarmerie réclamait des dommages et intérêts à hauteur de 40.000 euros. L'arrêt de la cour d'Appel a été notifié par courrier à l'UFM, jeudi 29 juin. La cour d’Appel de Fort-de-France a débouté le colonel Gilles Bellamy de toutes ses demandes, et l'a condamné à payer 3000 euros à l'association de défense des droits des femmes.
L’UFM se dit satisfaite de l’issue de cette procédure judiciaire. Contacté par téléphone l'avocat de Gilles Bellamy, maître Dinah Rioual-Rosier, n'a pas souhaité pour l'instant faire de commentaires.