L’Assemblée de Martinique a opté pour une solution technique provisoire, la réparation de la chaudière abîmée de l’usine sucrière du Galion. Une décision laissant en suspens l’avenir de cette unité industrielle, pièce importante de notre patrimoine économique.
Allons-nous consommer encore longtemps du sucre fabriqué à l’usine du Galion ? La dernière unité industrielle de production sucrière, élément de notre patrimoine, est-elle menacée de fermeture ? Il est certain que la filière cannière ne survivra pas longtemps à la crise qui ne manquerait pas de survenir si l’usine fermait.
Sombre perspective que celle de se résoudre à perdre le dernier témoin de la modernisation économique par l’industrie, dans les années ayant suivi la suppression de l’abomination esclavagiste.
Ouverte en 1865, l’usine du Galion a été sauvée de justesse de la faillite en 1984 par le Département et la Région qui en sont devenus ses principaux actionnaires. Les responsables politiques de cette époque n’ont pas pu se résigner à sa fermeture. Il n’est pas certain que nos actuels gouvernants aient la même motivation chevillée au corps. Depuis une quinzaine d’années, la question se pose quant à la pérennité de l’un de nos rares fleurons industriels, sans réponse ferme.
La problématique est simple. Pour suppléer la chaudière de l’unité, il faut soit l’accoupler à celle de l’usine contigüe de production électrique d’Albioma, soit en acheter une neuve. Donc, choisir entre les tirs de barrage des écologistes qui crient au scandale sanitaire et environnemental, d’une part, et une dépense jugée trop lourde, d’autre part.
La solution radicale consiste en la fermeture de l’usine. Et donc, se résoudre à la faillite de dizaines de petits planteurs de canne, à l’affaiblissement des producteurs de rhum et au chômage d’ouvriers et de techniciens au savoir-faire inestimable. Une catastrophe humaine, sociale et économique. Dans l’immédiat, une réparation provisoire, un colmatage disent certains, a été décidée par les actionnaires de la CTM.
Espérons que parmi eux, certains ont eu l’occasion de laisser filer entre leurs doigts une poignée de sucre de canne, comme l’on fait pour le sable, découvrant la sensualité de ses grains. A moins qu’ils aient déjà humé, en passant devant l’usine, l’air ambiant chargé en mélasse, s’énivrant de ses effluves capiteuses. Ceux-là, au moins, ne pourront pas décider de mettre la clé sous la porte. N’est-ce pas ?
Sombre perspective que celle de se résoudre à perdre le dernier témoin de la modernisation économique par l’industrie, dans les années ayant suivi la suppression de l’abomination esclavagiste.
Ouverte en 1865, l’usine du Galion a été sauvée de justesse de la faillite en 1984 par le Département et la Région qui en sont devenus ses principaux actionnaires. Les responsables politiques de cette époque n’ont pas pu se résigner à sa fermeture. Il n’est pas certain que nos actuels gouvernants aient la même motivation chevillée au corps. Depuis une quinzaine d’années, la question se pose quant à la pérennité de l’un de nos rares fleurons industriels, sans réponse ferme.
La problématique est simple. Pour suppléer la chaudière de l’unité, il faut soit l’accoupler à celle de l’usine contigüe de production électrique d’Albioma, soit en acheter une neuve. Donc, choisir entre les tirs de barrage des écologistes qui crient au scandale sanitaire et environnemental, d’une part, et une dépense jugée trop lourde, d’autre part.
La solution radicale consiste en la fermeture de l’usine. Et donc, se résoudre à la faillite de dizaines de petits planteurs de canne, à l’affaiblissement des producteurs de rhum et au chômage d’ouvriers et de techniciens au savoir-faire inestimable. Une catastrophe humaine, sociale et économique. Dans l’immédiat, une réparation provisoire, un colmatage disent certains, a été décidée par les actionnaires de la CTM.
Espérons que parmi eux, certains ont eu l’occasion de laisser filer entre leurs doigts une poignée de sucre de canne, comme l’on fait pour le sable, découvrant la sensualité de ses grains. A moins qu’ils aient déjà humé, en passant devant l’usine, l’air ambiant chargé en mélasse, s’énivrant de ses effluves capiteuses. Ceux-là, au moins, ne pourront pas décider de mettre la clé sous la porte. N’est-ce pas ?