Les Journées européennes du patrimoine, du 20 au 22 septembre 2019, vont sûrement attirer des milliers de visiteurs comme chaque année. Mais que faut-il voir dans ce geste apparemment anodin consistant à se plonger dans notre passé ?
Pour la 36e édition des Journées du patrimoine, chacun est invité à visiter des lieux illustrant un moment de notre mémoire collective. Comme le dit le ministère de la Culture, le patrimoine recèle de multiples facettes. Il peut être civil, religieux, commémoratif, hospitalier, judiciaire, scolaire, militaire, urbain, rural, industriel, naturel.
Cette année, le thème retenu, « Arts et divertissements », a été fixé par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne et repris par la plupart des 50 États signataires de la Convention culturelle européenne. En tant qu’Européens ultrapériphériques, nous conformons à cette suggestion.
Ainsi, le programme officiel comporte de multiples visites guidées d’églises. Les 47 lieux de culte catholique que compte la Martinique ne sont pas tous au programme. Mais ils ont été choisis certainement en raison des trésors de créativité artistique qu’ils recèlent. Plusieurs distilleries sont également ouvertes au public. Occasion rêvée de comprendre l’archéologie industrielle, souvent porteuse d’innovations.
Cependant, il n’est pas prévu spécialement de rendre hommage aux milliers d’esclaves qui se sont échinés à bâtir les plus anciennes de ces églises. Il n’est pas prévu non plus de se souvenir de ces milliers de travailleurs forcés qui ont, par leur sueur et leur sang, permis à de nombreuses plantations de prospérer.
Il n’est pas trop tard pour mettre en valeur l’apport des êtres humains qui nous ont permis d’être là aujourd’hui. Valoriser le patrimoine matériel, comme les églises et les plantations, est nécessaire. Ne serait-ce que pour que nous prenions conscience de son importance dans la construction de notre société. Valoriser le patrimoine immatériel, c’est à dire l’œuvre acharnée de celles et ceux qui ont construit et nous ont transmis cet héritage, est tout autant nécessaire. Mieux : salutaire.
Cette année, le thème retenu, « Arts et divertissements », a été fixé par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne et repris par la plupart des 50 États signataires de la Convention culturelle européenne. En tant qu’Européens ultrapériphériques, nous conformons à cette suggestion.
Ainsi, le programme officiel comporte de multiples visites guidées d’églises. Les 47 lieux de culte catholique que compte la Martinique ne sont pas tous au programme. Mais ils ont été choisis certainement en raison des trésors de créativité artistique qu’ils recèlent. Plusieurs distilleries sont également ouvertes au public. Occasion rêvée de comprendre l’archéologie industrielle, souvent porteuse d’innovations.
Notre patrimoine ne vaudrait rien sans le travail acharné de nos ancêtres
Cependant, il n’est pas prévu spécialement de rendre hommage aux milliers d’esclaves qui se sont échinés à bâtir les plus anciennes de ces églises. Il n’est pas prévu non plus de se souvenir de ces milliers de travailleurs forcés qui ont, par leur sueur et leur sang, permis à de nombreuses plantations de prospérer.
Il n’est pas trop tard pour mettre en valeur l’apport des êtres humains qui nous ont permis d’être là aujourd’hui. Valoriser le patrimoine matériel, comme les églises et les plantations, est nécessaire. Ne serait-ce que pour que nous prenions conscience de son importance dans la construction de notre société. Valoriser le patrimoine immatériel, c’est à dire l’œuvre acharnée de celles et ceux qui ont construit et nous ont transmis cet héritage, est tout autant nécessaire. Mieux : salutaire.