En plein cœur de Fort-de-France, sur l’esplanade de la place de la Croix-mission, à quelques mètres du Parc Culturel Aimé Césaire, se dressent deux chapiteaux de fabrication d’accras.
Trois femmes officient, Chloé reçoit les consommateurs, en arrière plan, Mickaelle et Patricia cuisinent.
Patricia ou la passion des accras
La tradition lui vient de sa famille. Le cœur à l’ouvrage, ses mains au travail et sa créativité en action attirent les clients. 12 ans de fidélité et un emplacement à la Croix Mission à chaque période pascale.
Cette année à cause de la pandémie de Covid, il n’y a pas eu de festival des accras. J’ai sollicité les services de la ville pour un emplacement et je prends plaisir à confectionner une variété d’accras en lançant d’autres saveurs comme la sardine sans oublier l’accra traditionnel.
Patricia -
L'accra du Vendredi Saint
Transmis de génération en génération, ce sont des petits beignets de légumes qu’on appelait "Ewé" ou "Lozi" au Dahomey. Ils ont pris d’autres ascendants en arrivant aux Antilles.
Le Vendredi Saint, les accras de giraumon, chou dur, carottes ou titiris sont fortement consommés et ne contiennent pas d’œufs car ils sont confectionnés pour un jour de jeûne.
En effet, les chrétiens commémorent la Passion du Christ. L’église catholique préconise de jeûner en particulier le Vendredi Saint.