La tension reste très vive au Venezuela, au lendemain de deux grosses manifestations regroupant les partisans du pouvoir, d’un côté, et ceux de l’opposition, de l’autre. L’opposition qui est de nouveau descendue massivement dans la rue le jeudi 20 avril.
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Le Venezuela est toujours confronté aux manifestations regroupant les partisans du pouvoir, d’un côté, et ceux de l’opposition, de l’autre. L’opposition est de nouveau descendue massivement dans la rue ce jeudi (20/04). Deux personnes, une étudiante et un policier ont trouvé la mort, mercredi 19 avril lors d’affrontements entre manifestants et Forces de l’ordre, dans les localités de Miranda et San Cristobal.
Rapport de force
Les deux manifestations, présentées comme les plus importantes appelées par les deux camps cette année, ont effectivement mobilisé des centaines de milliers de Vénézuéliens, dans plusieurs villes. Le Président Nicolás Maduro a annoncé l’arrestation d'au moins 30 personnes, dans la journée d’hier. Un chiffre bien inférieur à celui fourni par Penal Forum. Cette ONG a affirmé que 400 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations.
S’exprimant sur les motivations de ses opposants, de plus en plus nombreux dans la rue, Nicolás Maduro a affirmé que, sous des apparences pacifiques, leurs protestations ne visaient qu’un objectif : mettre fin, par un coup d’état, au socialisme au Venezuela.
Montée de la tension
Pour l’opposition, il n’en est rien évidemment. Ses leaders continuent d’accuser le président de s’être transformé en dictateur et accusent le gouvernement d'utiliser des civils armés pour répandre la violence et la peur dans le Pays.
La montée de la tension entre les deux camps fait redouter des affrontements entre les manifestants pro et anti-Maduro. Elle fait surtout craindre une répétition des évènements de 2002 qui avaient débouché sur un coup d’état contre Hugo Chávez.
Pour les analystes vénézuéliens, il y a cependant moins de risques aujourd’hui pour que le Président soit renversé par un putsch, vu qu’un grand ménage a été fait dans les rangs de l’armée, dès le retour d’Hugo Chávez au Palais de Miraflores, après sa courte éviction par des officiers de l’armée, en 2002.