Vers une réforme prochaine de la Collectivité Territoriale de Martinique ?

L'Assemblée de la CTM à Fort-de-France.
Les règles de fonctionnement de la CTM pourront-elles être modifiées avant les élections de mars 2021 ? Nos sénateurs y travaillent afin de rendre l’institution plus démocratique et plus efficace.
"Peut mieux faire ! ". À mesure que nous approchons de son renouvellement, les observations et les analyses fleurissent sur le fonctionnement de la Collectivité Territoriale de Martinique. Les critiques fusent sur ses dysfonctionnements, sur la démocratie interne bafouée, sur les zizanies au sein de la majorité scindée en trois groupes...

Les observations sont fréquentes concernant le manque d’efficacité de l’institution et la lourdeur de sa machinerie administrative. Des remarques ayant entraîné ces deux dernières années des discussions sur un nécessaire toilettage de la loi du 27 juillet 2011 instaurant la CTM.

Dernière-née de nos collectivités, elle ne semble pas encore avoir pris son rythme de croisière. Certains prétendent qu’il faut donner du temps au temps. La fusion du département et de la région s’avère plus complexe que prévu, en définitive. D’autres estiment qu’une institution ne vaut que par les personnes qui l’incarnent. Autrement dit, d’autres élus que ceux en place auraient obtenu des résultats différents de ceux acquis au terme des cinq premières années de vie de la CTM.


Un nécessaire toilettage pour une jeune institution


Il va sans dire que la réforme de la plus importante de nos collectivités constituera un élément des débats de la campagne électorale. L’essentiel des discussions va tourner autour des effets néfastes de la crise sanitaire sur notre économie et sur nos relations sociales. Il reste que les modalités d’organisation de la CTM seront évoquées par les candidats.

Il reste à savoir si les imperfections et lacunes de la loi pourra être remises en cause avant les élections. Le calendrier politique est serré. Le Sénat examine un projet de loi visant à simplifier et améliorer la décentralisation.

Ce texte a pour ambition de transformer les relations entre l’État et les collectivités locales en brisant le carcan de l’uniformité. La commune, le département et la région auront le droit de déroger à la règle générale.

La réforme de notre CTM pourrait être l’objet d’amendements dans ce cadre. C’est l’objectif de nos deux sénateurs. Catherine Conconne et Maurice Antiste souhaitent renforcer les mécanismes de démocratie au sein de la CTM et par la même, la rendre plus efficace. Qui a dit que la campagne électorale sera tranquille ?