Un vent de révolte souffle sur la Martinique depuis quelques mois. Tout augmente, tout coûte de plus en plus cher. Certains parlent même d’un nouveau Février 2009, en référence à ce mouvement populaire contre la vie chère. Mais une question de fond demeure : comment faire baisser les prix ?
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La vie chère devient insupportable, surtout pour les plus démunis, nul ne peut le nier. Pas une semaine sans une augmentation de tout ce qui constitue notre quotidien : eau, carburants, tabac, vêtements, voitures, transport, et bien sûr, les produits alimentaires. Si la révolte est légitime et la colère compréhensible, avons-nous vraiment le choix ?
Il faut le savoir, la vie a été chère de tout temps, depuis l’origine de la Martinique, en application du principe de base du régime dit de l’exclusif : « Pas un clou, pas un fer qui ne vienne de la métropole ». La valorisation économique des territoires conquis par les puissances européennes depuis le 15ème siècle - la France, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, la Hollande - supposait d’empêcher le développement de l’industrie et de réserver la production, essentiellement agricole, aux acteurs économiques de la métropole coloniale qu’étaient les armateurs, les commerçants et les banquiers.
De nos jours encore, l’écrasante majorité des produits que nous consommons vient de l’extérieur, d’Europe en majorité. En outre, ils sont frappés par l’octroi de mer, cette taxe dont le produit fournit une bonne part des ressources de nos communes et de la Collectivité territoriale. Elles seraient en faillite sans cet impôt datant de 1670. Il faut ajouter au
prix brut des marchandises la marge bénéficiaire de tous les intermédiaires, du transitaire au détaillant final. Résultat : tout est forcément plus cher sur notre île que sur le continent, hormis le tabac, le cuir et les parfums. Du reste, ce privilège est remis en cause du fait de la fin des monopoles.
Contester ce principe qui nous régit et qui perdure au-delà du temps et en dépit des changements de statut revient à remettre en cause le schéma d’organisation de notre société, puisqu’aucun régime économique alternatif n’a jamais été conçu. Y sommes-nous vraiment prêts ?
Il faut le savoir, la vie a été chère de tout temps, depuis l’origine de la Martinique, en application du principe de base du régime dit de l’exclusif : « Pas un clou, pas un fer qui ne vienne de la métropole ». La valorisation économique des territoires conquis par les puissances européennes depuis le 15ème siècle - la France, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, la Hollande - supposait d’empêcher le développement de l’industrie et de réserver la production, essentiellement agricole, aux acteurs économiques de la métropole coloniale qu’étaient les armateurs, les commerçants et les banquiers.
De nos jours encore, l’écrasante majorité des produits que nous consommons vient de l’extérieur, d’Europe en majorité. En outre, ils sont frappés par l’octroi de mer, cette taxe dont le produit fournit une bonne part des ressources de nos communes et de la Collectivité territoriale. Elles seraient en faillite sans cet impôt datant de 1670. Il faut ajouter au
prix brut des marchandises la marge bénéficiaire de tous les intermédiaires, du transitaire au détaillant final. Résultat : tout est forcément plus cher sur notre île que sur le continent, hormis le tabac, le cuir et les parfums. Du reste, ce privilège est remis en cause du fait de la fin des monopoles.
Contester ce principe qui nous régit et qui perdure au-delà du temps et en dépit des changements de statut revient à remettre en cause le schéma d’organisation de notre société, puisqu’aucun régime économique alternatif n’a jamais été conçu. Y sommes-nous vraiment prêts ?