La ville de Fort-de-France abaisse ses prétentions financières pour faire démarrer le TCSP

Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France et Alain Alfred, adjoint au maire et président de la CFTU.
La ville de Fort-de-France réclame le démarrage des Bus à Haut Niveau de Service). Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France, indique que la proposition sur le coût d'exploitation du TCSP a baissé à la demande d'Alfred Marie-Jeanne, le président de Martinique Transport.
"Le ciel s’assombrit au niveau du transport martiniquais et singulièrement dans le centre", c’est le message lancé par les dirigeants de la CFTU (Compagnie Foyalaise des Transports Urbains), et son actionnaire principal, la ville de Fort-de-France.

Urgent de verser les sommes dues pour éviter l’explosion sociale !


Les dirigeants de l'entreprise et de la mairie sont alertés sur le manque à gagner à cause de fonds publics qui ne seraient toujours pas perçus. À ce jour la CFTU enregistre un défaut de trésorerie de 10 millions d’euros. Une somme redevable par l’autorité organisatrice du transport Martinique Transport…

"Cette autorité récemment mise en place est débitrice de 20 millions d’euros à l’endroit de plusieurs entreprises de transport", explique la mairie. "Si les sommes n’arrivent pas sur les comptes des exploitants, c’est tout le transport en Martinique qui est menacé, notamment celui du centre géré par la CFTU". Il est urgent selon son président Alain Alfred, de verser les sommes qui sont dues sinon c’est l’explosion sociale.

Le TCSP est toujours au centre d'une partie de ping-pong


La ville de Fort-de-France réclame le démarrage des BHNS (Bus à Haut Niveau de Service). Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France, indique que la proposition sur le coût d'exploitation du TCSP a baissé à la demande d'Alfred Marie-Jeanne, le président de Martinique Transport.

Ce coût est désormais de 12,5 millions d'euros par an contre 15 millions précédemment. "Il y a une façon très simple de se mettre d'accord sur les chiffres et sur les coûts. Faisons rouler le TCSP, passons une convention provisoire avec la CFTU pour son exploitation, constatons les coûts de fonctionnement de 12 BHNS de 5 heures à 22 heures, avec des fréquences de passage de 8 minutes. Et à partir de là, la réalité des faits mettra tout le monde d'accord", soutient Didier Laguerre.

La CFTU dit être en attente d’une nouvelle rencontre avec Martinique Transport pour tenter de trouver une solution à cette situation. Pour l'instant, les uns et les autres communiquent surtout par voie médiatique.