Violence en Guadeloupe : des voix s'élèvent pour remplacer l'agressivité par l'amour

La mort d'un jeune de 15 ans qui a refusé de donner son portable
La Guadeloupe est révoltée après le meurtre du jeune lycéen, mardi soir (13 septembre), aux Abymes, poignardé par un mineur de 15 ans. Spécialistes du mieux-être, sociologues, psychologues, artistes...veulent que l'amour remplace l'agressivité.
Depuis le début de l’année, la Guadeloupe et Saint-Martin viennent de comptabiliser leur 22e mort par homicide. À titre de comparaison, Marseille a enregistré 24 tués depuis le début de l’année. Or la population de Marseille (850 000) est à peu près le double de celle de la Guadeloupe (402 000) et de Saint-Martin (76 000).

Quelle direction prendre ? Pour quel type de société ? Pourquoi la Guadeloupe roule-t-elle aussi vite vers la voie de la violence? Pas une semaine ne s’écoule sans des drames, du sang, des morts, de l’incompréhension...Dernier drame en date, qui traumatise la société guadeloupéenne, la mort de ce jeune lycéen de 15 ans qui perd la vie à cause de son portable.

Pourquoi tout cela ?

Le docteur Alberte Lancrerot Valla, intervient depuis plus de trente ans au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Son analyse est préoccupante. "Lorsque des jeunes entrent ici, (en prison, ndlr), ils se disent que je fasse pire ou mieux, ma vie est terminée (…) il faudrait un cordon continue entre l’intérieur et l’extérieur, l’avant et l’après (incarcération, ndlr).

Un sociologue semble indiquer que la Guadeloupe va vivre encore de nombreux drames "dans une société où tous les ingrédients sont en place", dit-il. Des artistes dont le pianiste Jean-Michel Lesdel s'engage. "Nous sommes là, prêts à accompagner, à agir", confie l’artiste. Une spécialiste du bien-être voudrait remplacer l’agressivité par l’amour.
Des spécialistes et des citoyens s'interrogent sur la violence en Guadeloupe après le meurtre d'un lycéen ©martinique