Piment oiseau de la Réunion, végétarien ou bondamanjak de Martinique ? Il n'y a pas que leur origine les différencie, mais aussi leur teneur en capsaïcine. Il s'agit de la molécule responsable de l'effet "bouche en feu". Chaque espèce de piment contient une certaine concentration de cet actif. C'est cette molécule que certaines personnes tolèrent plus que d'autres. Mais pourquoi cette inégalité ? Comment se forment nos goûts ? On t'explique dans la Minute Santé !
Échelle de Scoville
Les piments sont donc classés sur l'Échelle de Scoville, en fonction de leur teneur en capsaïcine. Pour le piment oiseau par exemple, il se situe entre 30 000 et 60 000 sur l'échelle de Scoville, là où le piment Bondamanjak de Martinique est situé entre 150 000 et 325 000 sur la même échelle.
Mais pourquoi certaines sont-elles plus sensibles au piquant que d'autres ? La sensation de goût passe d'abord par les papilles gustatives, de plusieurs formes, présentes sur la langue. Chaque zone correspond à un goût : acide, amer, sucré ou salé.
Entre prédisposition et habitudes
Pas tous égaux face au piment ? En effet, pour certaines personnes tout se joue avec un gène. Les chercheurs de l'Inserm Frédéric Rosa et Brigitte Boyer ont montré que le gène "Egr-1", qui se transmet de manière héréditaire, est associé aux aires gustatives du cerveau. Celui-ci pourrait jouer un rôle important dans la réduction de l'irritation procurée par les épices et le piment. Si vous possédez ce gène, vous partez déjà avec un peu d'avance dans la tolérance des piments.
Mais les habitudes alimentaires ont également une grande place à jouer dans la sensibilité au piquant. Et cela, dès le stade de fœtus. Si une femme enceinte mange épicée, son enfant développera une résistance plus importante à la sensation piquante procurée par le piment. Les habitudes alimentaires se transposant au fœtus grâce au placenta et au liquide amniotique. De nombreuses études ont également montré l'intérêt du piment pour la santé.