Violences faites aux femmes : "la honte doit changer de camp" pour Elisabeth Moréno

Élisabeth Moréno - ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances.
Mercredi 25 novembre 2020, un an après le lancement du Grenelle contre les violences conjugales, la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé qu'"un centre de prise en charge et d’accompagnement des auteurs de violences verra le jour en Martinique"
 
Le 3 septembre 2019, sous l’égide du premier ministre, le gouvernement lançait le Grenelle contre les violences conjugales. 11 groupes de travail thématiques réunissant les associations, les acteurs de terrain, les familles de victimes ainsi que l’ensemble des administrations concernées étaient mis en place à cette occasion et une dizaine de mesures d’urgence ont été annoncées.

Après trois mois d’auditions et de consultations des experts issus du monde associatif, des ministères impliqués sur le sujet (santé, éducation, logement, intérieur…) ainsi que des citoyens, 46 mesures ont été adoptées le 25 novembre 2019 lors de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
 

Tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint. Et 219 000 ont déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles en 2019.

(Élisabeth Maréno - ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances)


Parmi les mesures phares retenues, il y a les bracelets anti-rapprochement. Cet équipement électronique est en expérimentation en Martinique depuis le lundi 23 novembre 2020.

Par ailleurs, "17 centres de prise en charge et d’accompagnement des auteurs de violences verront le jour sur tout le territoire national" dont 3 en Outremer, "à la Réunion, en Guyane et à Fort-de-France" a annoncé la ministre mercredi 25 novembre 2020, un an après le lancement du Grenelle.

A ce jour en Martinique, 30 féminicides ont été enregistrés depuis 1998.
 

"La honte doit changer de camp"

 

Parce-que la loi du plus fort ne profite jamais aux femmes, nous avons besoin de vivre dans un État de droit qui libère et qui protège. Un État de droit qui condamne avec la plus grande fermeté ceux qui harcèlent, ceux qui agressent, ceux qui tuent (...).

La honte doit changer de camp.

(Le ministère)

"Orangez le monde"


Cette année, l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la section ONU Femmes des Nations Unies a lancé l’opération "Orangez le monde" ("Orange the World").

Cette une action symbolique marquée par l'illumination de plusieurs monuments emblématiques et édifices publics, se poursuit jusqu’au 10 décembre, date de la Journée des droits humains.

En Martinique comme ailleurs, certaines municipalités et entreprises ont affiché cette couleur sur leur façade. "La couleur orange symbolise un avenir radieux et empreint d'optimisme, affranchi de toute violence contre les femmes et les filles" explique l’ONU Femmes.
 

Alors que les mesures de confinement introduites pour freiner la pandémie de Covid-19 forcent tous les humains à se retrancher dans leurs domiciles, on signale une hausse inquiétante des actes de violence perpétrés à l’encontre des femmes, une violence qui atteignait déjà des niveaux pandémiques.

(unwomen.org)


D’après les chiffres de l’ONU Femmes, "avant la pandémie, 243 millions de jeunes filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans, ont subi des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime.
Depuis la pandémie, la violence à l’égard des femmes, en particulier la violence domestique et intrafamiliale s’est intensifiée" dans le monde.  
Dispositifs opérationnels destinés aux femmes victimes de violences en France :
*  Par téléphone :
Le 17
Le 39 19

*  Par SMS :
Le 114

*  Par mail :
arretonslesviolences.gouv.fr