Violences urbaines en Martinique : deux femmes dépouillées de leur véhicule à Schoelcher

Blindé des forces de l'ordre au giratoire de Batelière à Schoelcher.
Dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 octobre, outre des tirs, dont certains "d’armes automatiques", selon la préfecture, qui ont visé des gendarmes et des pompiers il y a eu le braquage d’automobilistes. Ces derniers ont vu leur voiture incendiée sur les lieux. Il s'agissait de deux femmes, l'une au volant et l'autre passagère.

C’est le patron de ces deux jeunes femmes qui a accepté de raconter les faits. L'homme, gérant d’un établissement de nuit, explique qu'il reçoit dans la soirée sur son téléphone le message de l’une de ses employées. Un appel au secours : "viens vite, on va nous tuer".

Barrages et routes bloquées

Il prend aussitôt sa voiture et se dirige vers Schoelcher où sont logées ses employées. Arrivé au giratoire de Batelière à Schoelcher, il ne peut aller plus loin. Sur place, les forces de l’ordre lui interdisent de poursuivre sa route pour des raisons de sécurité.

La suite il nous la raconte d’après le récit fait par les deux jeunes femmes. Arrivées de l’Hexagone récemment, elles ont commencé à travailler en septembre. Mardi soir (22 octobre), pour leur éviter tout problème, il les autorise à partir vers 23 heures.

D’après le récit qu’elles font à leur patron, lorsqu’elles arrivent dans le rond-point du casino à Schoelcher, les manifestants les laissent passer puis les bloquent et encerclent le véhicule. Ils frappent la voiture pour les faire sortir.
Les deux jeunes femmes parviennent cependant à se diriger vers leur appartement tout proche. Mais elles sont poursuivies par un groupe de personnes. Des individus qui vont finalement, par la violence, réussir à les extirper du véhicule, à s’emparer des clés et à emporter la voiture. Le véhicule va être incendié et va servir à bloquer le rond-point.

Entre-temps, elles ont pu gagner leur appartement dans lequel elles restent enfermées toute la nuit, sans dormir. Elles auraient été suivies et menacées à leur domicile.

Ce mercredi 23 octobre, le patron a pu les récupérer. Elles sont encore secouées par ce qui leur est arrivé. Elles sont allées porter plainte et effectuer des démarches auprès du loueur de voitures, car il s’agissait d’un véhicule de location.

Leur patron a expliqué que l’entreprise était résolument à leurs côtés et qu’un accompagnement est prévu.