Violences urbaines en Martinique : l'ARS instaure des mesures exceptionnelles pour assurer la continuité des soins

La Maison médicale de garde de La Meynard.
Depuis jeudi (10 octobre), l’Agence Régionale de Santé de la Martinique met en place des mesures exceptionnelles pour assurer la continuité des soins "eu égard aux exactions survenues dans la nuit du mercredi 9 octobre en Martinique et à l’augmentation des violences urbaines affectant le système de santé". Dans son communiqué, l’ARS "déplore une nouvelle fois toute entrave à l’exercice des personnels soignants".

Au regard du contexte social actuel, depuis jeudi (10 octobre), l’Agence Régionale de Santé de la Martinique a instauré des mesures exceptionnelles afin de garantir la continuité des soins pour tous.

Elles visent également à "assurer la sécurité des professionnels de santé hospitaliers et libéraux". 

Ainsi, en concertation avec les ordres et unions des professionnels de santé, les mesures suivantes sont mises en œuvre pour éviter tout risque lié aux violences urbaines :

  • Fermeture exceptionnelle des maisons médicales garde ;
  • Suspension temporaire de la permanence des pharmacies de garde la nuit : cette mesure vise à éviter les déplacements non essentiels ;
  • Fermeture de SOS Médecins à partir de 18 heures ;
  • Renforcement de la régulation médicale du SAMU (Centre 15) : des équipes supplémentaires ont été mobilisées pour garantir une réponse rapide et efficace aux urgences médicales toujours après une orientation par le numéro unique 15 ;
  • Déclenchement du plan blanc au Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM) : ce plan permet de réorganiser la programmation des soins et de gérer les flux de patients de manière optimale, en priorisant les urgences vitales.

L'ARS "déplore une nouvelle fois toute entrave à l’exercice des personnels soignants"

L’agence de santé appelle à "la plus grande prudence et recommande à la population d’éviter tout déplacement sauf en cas d’urgence vitale"

En cas de besoin médical et d’indisponibilité de votre médecin traitant, contactez le 15 pour être orienté vers la prise en charge la plus adaptée.

Communiqué de l'ARS

Dans son communiqué l’ARS "déplore une nouvelle fois toute entrave à l’exercice des personnels soignants et insiste sur la nécessité de leur libre circulation". 

L’accès aux soins des personnes en situation d’urgence, telles que les patients nécessitant des traitements réguliers et indispensables (dialyse, chimiothérapie, radiothérapie), doit également être préservé.

Pour rappel, ce vendredi (11 octobre) des barrages sont encores présents sur les routes l'île.