Une vive tension règne depuis vendredi après-midi (6 juillet) à Port-au-Prince après l'annonce d'une hausse importante des tarifs des carburants. On recense au moins une victime tuée dans une altercation avec un groupe de manifestants au cœur de Port-au-Prince.
Les heurts ont commencé vendredi dans l’après-midi (6 juillet). La circulation a été très perturbée et l’insécurité des rues a contraint beaucoup de personnes à passer la nuit dans les bureaux ou dans des commerces.
Ce samedi matin (7 juillet), les principales artères de la capitale haïtienne étaient toujours bloquées par des piles de pneus enflammés et des tirs sporadiques résonnaient encore dans plusieurs quartiers de la ville. Dans les quartiers les plus aisés de Port-au-Prince, plusieurs vitrines et vitres de véhicules garées dans les rues ont été brisées par les jets de pierre des manifestants en colère. Plusieurs voitures ont été incendiées dont au moins une appartenant à la police nationale haïtienne. La situation était particulièrement tendue à Pétion-ville, à proximité de la résidence du Président Jovenel Moïse.
Les manifestants ont exprimé leur colère après l'annonce par le gouvernement d'une hausse massive des prix du carburant. En début d'après-midi vendredi, les ministères de l’Économie, des Finances, du Commerce et de l'Industrie ont annoncé l'augmentation des prix de l'essence de 38%, celui du diesel de 47% et celui du kérosène de 51%, à compter du samedi 7 juillet à minuit.
Une convention signée en février dernier entre le FMI et Haïti impliquait l'arrêt de la subvention publique des produits pétroliers, source conséquente du déficit budgétaire de l’État.
Sachant la mesure impopulaire, les ministres ont fait coïncider leur conférence de presse avec le match de quart de finale de la Coupe du monde de football auquel participait le Brésil, l'équipe favorite de la majorité des Haïtiens.
Ce n'est qu'à l'issue de la rencontre, et l'élimination du Brésil du Mondial, que les troubles ont commencé à Port-au-Prince.
Quelques heures après ces graves manifestations, le gouvernement revient sur sa décision. Annonce confirmée par Jack-Guy Lafontant sur son compte twitter.
Ce samedi matin (7 juillet), les principales artères de la capitale haïtienne étaient toujours bloquées par des piles de pneus enflammés et des tirs sporadiques résonnaient encore dans plusieurs quartiers de la ville. Dans les quartiers les plus aisés de Port-au-Prince, plusieurs vitrines et vitres de véhicules garées dans les rues ont été brisées par les jets de pierre des manifestants en colère. Plusieurs voitures ont été incendiées dont au moins une appartenant à la police nationale haïtienne. La situation était particulièrement tendue à Pétion-ville, à proximité de la résidence du Président Jovenel Moïse.
La hausse des prix des carburants a été le détonateur
Les manifestants ont exprimé leur colère après l'annonce par le gouvernement d'une hausse massive des prix du carburant. En début d'après-midi vendredi, les ministères de l’Économie, des Finances, du Commerce et de l'Industrie ont annoncé l'augmentation des prix de l'essence de 38%, celui du diesel de 47% et celui du kérosène de 51%, à compter du samedi 7 juillet à minuit.
Une convention signée en février dernier entre le FMI et Haïti impliquait l'arrêt de la subvention publique des produits pétroliers, source conséquente du déficit budgétaire de l’État.
Sachant la mesure impopulaire, les ministres ont fait coïncider leur conférence de presse avec le match de quart de finale de la Coupe du monde de football auquel participait le Brésil, l'équipe favorite de la majorité des Haïtiens.
Ce n'est qu'à l'issue de la rencontre, et l'élimination du Brésil du Mondial, que les troubles ont commencé à Port-au-Prince.
Le gouvernement recule
Quelques heures après ces graves manifestations, le gouvernement revient sur sa décision. Annonce confirmée par Jack-Guy Lafontant sur son compte twitter.
Rappelant que violences et démocratie sont foncièrement incompatibles, le Gouvernement annonce la suspension de la mesure d'ajustement des prix des produits pétroliers jusqu'à nouvel ordre.
— Jack Guy Lafontant (@LafontantGuy) 7 juillet 2018