Le passage en vigilance jaune, ou vigilance scientifique renforcée, le 4 décembre 2020, de la Montagne Pelée a suscité de nombreuses réactions des élus locaux et de la population. Et si nous saisissions cette occasion pour nous interroger sur la manière de vivre avec notre volcan ?
"Vivre avec notre volcan". Ce slogan que tout habitant de la Martinique devrait clamer reste, pour le moment, au conditionnel. Notre ignorance sur la Montagne Pelée, son histoire et sa géologie sont évidentes, même si les connaissances sont volontiers diffusées notamment auprès des jeunes.
Ainsi, nous ignorons le nombre d’éruptions survenues depuis que l’île est peuplée. Or, les Arawaks et les Caraïbes ont connu ce phénomène. Tout le monde ne sait pas que la première éruption repérée par les archéologues date de 8 000 ans avant notre ère (ou avant Jésus-Christ) à plus ou moins 200 ans près.
Un autre exemple de notre méconnaissance est illustrée par l’idée reçue voulant que la ville de Saint-Pierre est la seule menacée par une nouvelle éruption. Or, l’île entière pourrait être lourdement affectée en cas d’éruption cataclysmique, au-delà du pourtour de la Pelée.
Le séisme fatal du 8 mai 1902 a été ressenti jusqu’au Vauclin. Les habitants de Fort-de-France se sont inquiétés en voyant les nuées rouges et noires expulsées du cratère et en entendant le vacarme assourdissant de l’explosion.
Désormais forts des connaissances scientifiques sur notre volcan, et constatant que nous ne sommes pas prêts à affronter un nouvel épisode éruptif violent, il est devenu nécessaire de se préparer à vivre avec notre volcan. Ce que nous faisons sans le savoir. Et sans le mettre en valeur.
Or, la Pelée est connue sur la planète entière en raison de la catastrophe humaine qu’elle a provoquée lors de son explosion infernale de 1902. Elle est l’un des principaux signes distinctifs de la Martinique dans le monde. Il est souhaitable que nous apprenions à la considérer comme une compagne permanente.
Le risque volcanique doit être perçu comme un aléa naturel au même titre que les cyclones, les inondations, la sécheresse, les séismes. Riches que nous sommes de notre vécu collectif quant à ces phénomènes, il serait opportun de réfléchir à la réalisation d’exercices d’alerte volcanique, en s’inspirant de l’expérience du Japon, par exemple.
Le délai entre les signes avant-coureurs et l’éruption pouvant prendre de nombreuses années - 13 ans dans le cas de celle de 1902- rien ne nous empêche de prévenir le risque. Des exercices de simulation dans les écoles, sur les lieux de travail, dans la rue, dans nos logements seraient bienvenus.
Nos lacunes sur la Pelée pourraient ainsi être aisément comblées par l’école et les médias, de puissants vecteurs de vulgarisation scientifique. Ainsi, nous pourrons clamer sans crainte, un jour prochain, que nous savons vivre avec notre volcan.
Ainsi, nous ignorons le nombre d’éruptions survenues depuis que l’île est peuplée. Or, les Arawaks et les Caraïbes ont connu ce phénomène. Tout le monde ne sait pas que la première éruption repérée par les archéologues date de 8 000 ans avant notre ère (ou avant Jésus-Christ) à plus ou moins 200 ans près.
Un autre exemple de notre méconnaissance est illustrée par l’idée reçue voulant que la ville de Saint-Pierre est la seule menacée par une nouvelle éruption. Or, l’île entière pourrait être lourdement affectée en cas d’éruption cataclysmique, au-delà du pourtour de la Pelée.
Saint-Pierre n’est pas la seule ville menacée
Le séisme fatal du 8 mai 1902 a été ressenti jusqu’au Vauclin. Les habitants de Fort-de-France se sont inquiétés en voyant les nuées rouges et noires expulsées du cratère et en entendant le vacarme assourdissant de l’explosion.
Désormais forts des connaissances scientifiques sur notre volcan, et constatant que nous ne sommes pas prêts à affronter un nouvel épisode éruptif violent, il est devenu nécessaire de se préparer à vivre avec notre volcan. Ce que nous faisons sans le savoir. Et sans le mettre en valeur.
Or, la Pelée est connue sur la planète entière en raison de la catastrophe humaine qu’elle a provoquée lors de son explosion infernale de 1902. Elle est l’un des principaux signes distinctifs de la Martinique dans le monde. Il est souhaitable que nous apprenions à la considérer comme une compagne permanente.
Un aléa naturel comme les autres
Le risque volcanique doit être perçu comme un aléa naturel au même titre que les cyclones, les inondations, la sécheresse, les séismes. Riches que nous sommes de notre vécu collectif quant à ces phénomènes, il serait opportun de réfléchir à la réalisation d’exercices d’alerte volcanique, en s’inspirant de l’expérience du Japon, par exemple.
Le délai entre les signes avant-coureurs et l’éruption pouvant prendre de nombreuses années - 13 ans dans le cas de celle de 1902- rien ne nous empêche de prévenir le risque. Des exercices de simulation dans les écoles, sur les lieux de travail, dans la rue, dans nos logements seraient bienvenus.
Nos lacunes sur la Pelée pourraient ainsi être aisément comblées par l’école et les médias, de puissants vecteurs de vulgarisation scientifique. Ainsi, nous pourrons clamer sans crainte, un jour prochain, que nous savons vivre avec notre volcan.