Un jeune martiniquais d’une trentaine d’années entouré de différents partenaires a créé le "wouscoin", une monnaie virtuelle solidaire caribéenne. Une alternative aux monnaies traditionnelles afin de "promouvoir des valeurs d'échange, d'entraide et de solidarité dans la Caraïbe".
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"Wous" de wouspel comme aide et "coin", comme monnaie en anglais, le "wouscoin" est une banque centrale solidaire, un organisme qui émet de la monnaie virtuelle, qui devrait être officialisée d’ici à la fin du mois d'avril.
Tout est né en 2017, dans la tête de David, l'un des cofondateurs qui voulait créer moyen de paiement alternatif, mais dans un objectif de partage. "On émet de la monnaie et la création de cette monnaie est basée sur la solidarité, le coup de main. C'est l'économie du bénévolat", précise-t-il.
Cette monnaie d’échange n’a nullement l’intention de concurrencer l’euro, le dollar ou le yen. C’est juste une valeur d’échange entre personnes et entités acceptant son principe. Le wouscoin s’obtient, quand on a mené une action solidaire par le biais d’une association, et si le principe de cette action est accepté par l’institution qui va gérer cette monnaie. Une fois son compte crédité, on peut reverser des wouscoins.
"On a créé une monnaie qu'une association te donne quand tu as fait un coup de main. Par exemple tu vas nettoyer la plage de Salines, l'association lanmè-a pwop de Sainte-Anne te donne 50 wouscoins à la fin de la journée. Et toi avec ces wouscoins là, tu peux aller partout. Il y aura une liste d'annuaire de commerçants où tu pourras les dépenser".
Les associations et commerçants auront au préalable signé une convention de partenariat avec Wouscoin et accepté les valeurs d'économie sociale et solidaire, le commerce de proximité ou encore l'agriculture saine.
Toutes les actions ayant mené à ces wouscoins seront traçables grâce au principe de cryptage des données internet connues sous le principe de blockchain, à savoir un système de transparence et de vérification des données transmises sur la toile.
Depuis quelques jours, le projet est officiel en préfecture, le site est accessible et on peut même déjà y créer un compte pour y recevoir des premiers wouscoins. Cependant, il faudra attendre le 30 avril prochain, à l’occasion d’une assemblée générale constituante, le lancement officiel de cette nouvelle monnaie non palpable.
"Nous allons constituer officiellement la gouvernance de wouscoin, voter pour le président et les responsables des différents champs d'action comme un responsable de politique monétaire, dont le rôle sera de nous dire s'il a trop ou pas assez de wouscoins en circulation, ce qu'on peut faire pour retrouver une valeur stable", ajoute David.
La valeur du wouscoin résulte d’une moyenne de plusieurs produits d’utilisations courantes comme le pain, le prix de l’eau et d’autres. Valeur moyenne sur un territoire comme le nôtre et sur les autres pays de la région qui joueront le jeu.
Née en Martinique, l’idée séduit déjà en Guadeloupe, en Guyane, dans la communauté antillaise de Paris, et même ailleurs, en Afrique de l’Ouest. On attend de voir la suite, lors de cette assemblée générale du 30 avril prochain, autour de cette idée qui regroupe manifestement de plus en plus d’adeptes.
Tout est né en 2017, dans la tête de David, l'un des cofondateurs qui voulait créer moyen de paiement alternatif, mais dans un objectif de partage. "On émet de la monnaie et la création de cette monnaie est basée sur la solidarité, le coup de main. C'est l'économie du bénévolat", précise-t-il.
Ni pièces ni billets
Cette monnaie d’échange n’a nullement l’intention de concurrencer l’euro, le dollar ou le yen. C’est juste une valeur d’échange entre personnes et entités acceptant son principe. Le wouscoin s’obtient, quand on a mené une action solidaire par le biais d’une association, et si le principe de cette action est accepté par l’institution qui va gérer cette monnaie. Une fois son compte crédité, on peut reverser des wouscoins.
"On a créé une monnaie qu'une association te donne quand tu as fait un coup de main. Par exemple tu vas nettoyer la plage de Salines, l'association lanmè-a pwop de Sainte-Anne te donne 50 wouscoins à la fin de la journée. Et toi avec ces wouscoins là, tu peux aller partout. Il y aura une liste d'annuaire de commerçants où tu pourras les dépenser".
Accepter les valeurs d'économie sociale et solidaire
Les associations et commerçants auront au préalable signé une convention de partenariat avec Wouscoin et accepté les valeurs d'économie sociale et solidaire, le commerce de proximité ou encore l'agriculture saine.
Toutes les actions ayant mené à ces wouscoins seront traçables grâce au principe de cryptage des données internet connues sous le principe de blockchain, à savoir un système de transparence et de vérification des données transmises sur la toile.
Depuis quelques jours, le projet est officiel en préfecture, le site est accessible et on peut même déjà y créer un compte pour y recevoir des premiers wouscoins. Cependant, il faudra attendre le 30 avril prochain, à l’occasion d’une assemblée générale constituante, le lancement officiel de cette nouvelle monnaie non palpable.
"Nous allons constituer officiellement la gouvernance de wouscoin, voter pour le président et les responsables des différents champs d'action comme un responsable de politique monétaire, dont le rôle sera de nous dire s'il a trop ou pas assez de wouscoins en circulation, ce qu'on peut faire pour retrouver une valeur stable", ajoute David.
Que vaut cette nouvelle monnaie virtuelle ?
La valeur du wouscoin résulte d’une moyenne de plusieurs produits d’utilisations courantes comme le pain, le prix de l’eau et d’autres. Valeur moyenne sur un territoire comme le nôtre et sur les autres pays de la région qui joueront le jeu.
Née en Martinique, l’idée séduit déjà en Guadeloupe, en Guyane, dans la communauté antillaise de Paris, et même ailleurs, en Afrique de l’Ouest. On attend de voir la suite, lors de cette assemblée générale du 30 avril prochain, autour de cette idée qui regroupe manifestement de plus en plus d’adeptes.