L'information a été révélée mardi 1er juin 2021 par voie de communiqué. Le président du "Mouvement Citoyen de Martinique" suspend l'alliance avec la liste AKM : Aktè Kilti Matinik menée par Olivier Bérisson. Une décision qui selon les textes n'invalide pas la liste.
C'est une situation inédite. Dans un communiqué en date du mardi 1er juin 2021, soit à deux semaines du premier tour des élections territoriales (20 juin 2021), Yann Mievilly annonce "suspendre" l'alliance avec la liste AKM : Aktè Kilti Matinik dont la tête de liste est Olivier Bérisson. Une décision qu'il justifie par "un certain nombre de désaccords".
Pour l'instant on a décidé de stopper les actions que l'on menait avec la liste parce que on a pas mal de désaccords qui ne vont pas dans le sens de notre mouvement.
Donc c'est le statu quo. On a arrêté toute action, mobilisation et campagne avec la liste AKM.
Contacté, Olivier Bérisson n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet précisant qu'il n'avait "rien à dire".
Une liste maintenue, selon le code électoral
Mais Yann Mievilly, le Mouvement Citoyen de Martinique et Olivier Bérisson restent tout le même liés sur cette liste. En effet, selon l'article L352 code électoral "Aucun retrait volontaire ou remplacement de candidat n'est accepté après le dépôt d'une liste. Les listes complètes peuvent être retirées, avant le premier tour, au plus tard le quatrième samedi précédant le scrutin, à midi " soit avant le samedi 29 mai 2021. Ainsi la liste reste en lice pour le scrutin du 20 juin 2021.
Sur la liste AKM : Aktè Kilti Matinik, Yann Mievilly est tête de section sur Fort-de-France. Au total, le Mouvement Citoyen de Martinique compte 14 candidats dans les sections Centre, Nord et Fort-de-France.
Si la liste passe, on ne va pas siéger. Cela ne sert à rien. Si on est en désaccord aujourd'hui on le sera toujours même si la liste est élue. On n'intervient pas juste pour avoir un siège. Cela ne sert à rien d'aller siéger si c'est pour être en désaccord avec ce que l'on prône depuis le départ dans Mouvement Citoyen de Martinique.
Les textes prévoient qu'en cas de victoire de la liste, il est possible pour ses membres de démissionner et d'être remplacés par les candidats suivants, selon l'ordre de la liste déposée et validée.