C’était une opération spontanée, sans leader, mais qui a été très suivie. Il a rassemblé une immense foule pour dénoncer l’insécurité. La mort d’un père de famille, poignardé pour un sac sous les yeux de son fils a été l’événement déclencheur
Mayotte unie contre la violence c’est l’image qu’on retient de cette manifestation spontanée à l’appel d’anonymes sur les réseaux sociaux dès le soir de la mort tragique de Christophe à Kawéni alors qu’il venait récupérer son fils au Dojo.
« Salariés du public, du privé, retraités, chômeurs, femmes, hommes et enfants. Cessons de nous cacher derrière nos écrans et les réseaux sociaux pour crier notre désarroi face à l’insécurité : violence, cambriolage, rackets, meurtre… que nous subissons au quotidien ! » disait l’appel à la journée île morte. Des magasins, des services, et même administrations ont fermé ce mardi matin : « En soutien aux collègues qui ont subi ces derniers jours des agressions physiques, morales ou des pertes matérielles importantes et en soutien aux familles des nombreuses victimes de crimes commis ces derniers mois, les accueils téléphoniques et physiques seront fermés toute la journée du mardi 19 avril 2016 » indiquait ainsi la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, comme la mairie de Mamoudzou.
FSU Mayotte était le seul syndicat à faire part de sa solidarité à cette « initiative citoyenne contre la violence». Le Medef Mayotte, laisse liberté de conscience à ses adhérents de participer à la marche citoyenne, mais n’a pas appelé à fermer les entreprises la journée entière.
Dans le cortège, ils s’estiment à plus de 6000 personnes. Des gens de tout âge, de toute profession, de toutes les communautés. « Des personnes qui devaient être au travail et qui n’y sont pas allées, c’est une réussite » avancent-ils.
Quelques personnalités (hommes politiques, syndicalistes, artistes, chefs d’Entreprises) feront des apparitions dans le public certains en affichant leur écharpe d’élus. Mais la marée humaine était essentiellement composée d’anonymes.
La marche pacifique est partie de la place de la république à 9h00, encadrée discrètement par la police municipale et nationale, sous un soleil de plomb, elle ne connaitra aucun débordement… Quelques drapeaux tricolores flottaient sur le parcours, des banderoles affichaient des messages comme « plus jamais ça ». Une halte à la préfecture pour entonner la marseillaise, et voilà le cortège reparti sans aucun discours… Toujours en silence, entrecoupé de Takbir « Allah Akbar… »
De mémoire de mahorais, rares ont été les manifestations qui ont drainé autant de foule…A part la marche contre la vie chère en 2011 suite au décès d’un manifestant, la visite du président Sarkozy, la célébration de la victoire du « oui à la Départementalisation ». Il y aura désormais l’opération « Mayotte ile morte le 19 avril 2016 ». Un message pour l'Etat.
Si la réussite de cette journée est indéniable grâce à la forte mobilisation, une faiblesse qui a pourtant été présentée comme un atout par de nombreux participants a été relevée par certaines personnes présentes, comme l’absence d’organisateur ou de leader…
Ainsi, peu ont été les banderoles ou pancartes affichant des messages, l’absence de sonorisation a aussi été remarquée (un syndicaliste a été appelé à la rescousse au dernier moment pour son matériel). Enfin le trajet a été modifié, après le furtif sitting devant la préfecture, en direction de la mairie de Mamoudzou avant dispersion.
Mayotte Île Morte : Une marée d'hommes, de femmes et d'enfants manifestent contre les violences à Mayotte.
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« Salariés du public, du privé, retraités, chômeurs, femmes, hommes et enfants. Cessons de nous cacher derrière nos écrans et les réseaux sociaux pour crier notre désarroi face à l’insécurité : violence, cambriolage, rackets, meurtre… que nous subissons au quotidien ! » disait l’appel à la journée île morte. Des magasins, des services, et même administrations ont fermé ce mardi matin : « En soutien aux collègues qui ont subi ces derniers jours des agressions physiques, morales ou des pertes matérielles importantes et en soutien aux familles des nombreuses victimes de crimes commis ces derniers mois, les accueils téléphoniques et physiques seront fermés toute la journée du mardi 19 avril 2016 » indiquait ainsi la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, comme la mairie de Mamoudzou.
FSU Mayotte était le seul syndicat à faire part de sa solidarité à cette « initiative citoyenne contre la violence». Le Medef Mayotte, laisse liberté de conscience à ses adhérents de participer à la marche citoyenne, mais n’a pas appelé à fermer les entreprises la journée entière.
Dans le cortège, ils s’estiment à plus de 6000 personnes. Des gens de tout âge, de toute profession, de toutes les communautés. « Des personnes qui devaient être au travail et qui n’y sont pas allées, c’est une réussite » avancent-ils.
Manifestation contre les violences à Mayotte
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Quelques personnalités (hommes politiques, syndicalistes, artistes, chefs d’Entreprises) feront des apparitions dans le public certains en affichant leur écharpe d’élus. Mais la marée humaine était essentiellement composée d’anonymes.
La marche pacifique est partie de la place de la république à 9h00, encadrée discrètement par la police municipale et nationale, sous un soleil de plomb, elle ne connaitra aucun débordement… Quelques drapeaux tricolores flottaient sur le parcours, des banderoles affichaient des messages comme « plus jamais ça ». Une halte à la préfecture pour entonner la marseillaise, et voilà le cortège reparti sans aucun discours… Toujours en silence, entrecoupé de Takbir « Allah Akbar… »
De mémoire de mahorais, rares ont été les manifestations qui ont drainé autant de foule…A part la marche contre la vie chère en 2011 suite au décès d’un manifestant, la visite du président Sarkozy, la célébration de la victoire du « oui à la Départementalisation ». Il y aura désormais l’opération « Mayotte ile morte le 19 avril 2016 ». Un message pour l'Etat.
Si la réussite de cette journée est indéniable grâce à la forte mobilisation, une faiblesse qui a pourtant été présentée comme un atout par de nombreux participants a été relevée par certaines personnes présentes, comme l’absence d’organisateur ou de leader…
Ainsi, peu ont été les banderoles ou pancartes affichant des messages, l’absence de sonorisation a aussi été remarquée (un syndicaliste a été appelé à la rescousse au dernier moment pour son matériel). Enfin le trajet a été modifié, après le furtif sitting devant la préfecture, en direction de la mairie de Mamoudzou avant dispersion.
Une marée d'hommes, de femmes et d'enfants manifestent contre les violences à Mayotte.
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