Le préfet SEYMOUR MORSY a rendu public lundi 17 novembre 2014 un plan qualifié d’ambitieux pour les ouvertures de classes à Mayotte.
RIVO du SNUIPP estime que le préfet est en train de gesticuler.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU ET ANDRY RAKOTONDRAVOLA
Le préfet Seymour Morsy a rendu public lundi 17 novembre 2014 un plan qualifié d’ambitieux pour les ouvertures de classes à Mayotte.
Ce plan consiste à encourager l’achèvement des chantiers en cours par le SMIAM avant sa dissolution d’office,
à déployer un vaste plan de construction scolaire en structures adaptées à l’urgence et au volume des besoins
et à engager la rénovation progressive et raisonnée du patrimoine existant.
Le représentant du gouvernement à Mayotte souligne que ce programme est conforme aux recommandations du Président de la République, François HOLLANDE, pour répondre à l’impérieuse nécessité de construire partout, aussi rapidement que possible, bien et à coût maîtrisé, un grand nombre de classes.
Le préfet MORSY tient également compte du fait que les conditions de mise en œuvre de la restauration scolaire doivent être améliorées, comme il s’y était engagé.
42 classes construites mais non livrées faute de règlement par le SMIAM
Il rappelle aussi qu’au cours de ces six dernières semaines, un inventaire minutieux a été mené dans chaque commune par la Secrétaire générale adjointe de la préfecture, le vice-rectorat et la DEAL.
Il est apparu que 42 classes construites sont toujours en attente de livraison faute de règlement des dernières factures par le SMIAM. Dès ces formalités accomplies par le syndicat, elles pourront accueillir leurs premiers élèves.
6 M d'euros pour 20 nouvelles classes et 15 réfectoires en 2014
La préfecture indique par ailleurs qu’un plan d’ampleur pour 2014 a été présenté aux élus de Mayotte qui l’ont d’ores et déjà validé. Ce plan, élaboré en concertation avec l’Education nationale, prévoit la création de 20 nouvelles classes et de 15 réfectoires pour un montant avoisinant les 6 M€.
Ce plan prévoit également la rénovation de plus de 200 salles de classes afin de préserver l’activité des entreprises locales qui seront sollicitées.
Le préfet indique qu’au total, ce seront plus de 12 M€ que l’Etat a décidé d’engager d’ici la fin de l’année pour l’amélioration des conditions d’apprentissage des d’élèves à Mayotte.
Si les communes font preuve de réactivité, l’appel d’offre peut être publié fin du mois prochain décembre 2014.
L' effort financier de l' Etat sera renforcé en 2015
En 2015, ce plan sera poursuivi en retenant les mêmes priorités : construction, rénovation.
Les autorités préfectorales soulignent que toutes les communes du département sont concernées par ce plan de relance.
L’effort financier conséquent consenti par l’Etat pourra, dès 2015, être renforcé par celui des communes qui, compte-tenu de la dissolution du syndicat SMIAM en charge de la construction scolaire et en attendant que les élus choisissent la structure qui portera cette compétence, disposeront alors des subventions qu’elles lui versaient précédemment, soit près de 4.4 M€ supplémentaires.
Mayotte 2025 est déjà en marche
Une mobilisation humaine sans précédent du Vice-rectorat et de la DEAL va permettre d’accompagner, aux côtés des maires, cette ambitieuse perspective au profit des attentes légitimes des mahoraises et des mahorais pour leurs enfants.
L’éducation étant la première priorité de Mayotte 2025, les représentants de l’Etat estiment que Mayotte 2025 est déjà en marche.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU, Grand reporter France Télévisions Mayotte 1ère, Correspondant de l’ AFP
« LE PREFET EST EN TRAIN DE GESTICULER » (S.N.U.I.P.P.)
RIVOMALALA RAKOTONDRAVOLA, Secrétaire général du SNUIPP, estime que le préfet Seymour MORSI est en train de gesticuler.
Voilà ce que RIVO a déclaré à ANDRY RAKOTONDRAVOLA de Mayotte 1ère RADIO :
« Les inspecteurs généraux qui avaient fait un rapport sur le SMIAM et l’ état des constructions scolaires préconisaient un plan pluriannuel de construction et de rénovation… Ce n’ est pas un plan sur une année mais sur plusieurs années.
A l’époque, on disait qu’ il manquait 600 salles de classes. Est-ce que les 600 salles de classe qui manquent sont à jour et est – ce que le préfet a effectivement fait ce travail de quantifier les besoins réellement ?
Je pense que c’est de la littérature qu’ a fait le préfet. Il va falloir améliorer le travail. Ce n’est pas la cinquantaine de salles de classes dont il est en train de nous parler qui règlera le problème. »