Indignation des journalistes de Mayotte contre l' attentat chez Charlie Hebdo

L'indignation est totale à Mayotte contre l' attentat perpétré à Chalie Hebdo.
EMMANUEL TUSEVO a recueilli pour " Mayotte 1 ère.fr - Actulités " les réactions de plusieurs personnalités des médias locaux.

ERIC BARAUD , DIRECTEUR REGIONAL DE FRANCE TELEVISIONS MAYOTTE 1 ère

ERIC BARAUD, Directeur Régional de France Télévisions Mayotte 1 ère :

«  Je voudrais d’ abord faire une petite digression et dire que nous sommes particulièrement touchés parce que, déjà la semaine dernière,  2 de nos journalistes ont été agressés gratuitement dans l’exercice de leur activité sur une plage du Sud de l’île et ce drame – je ne fais aucun lien entre les deux événements – ce drame qui arrive est pour nous une atteinte inacceptable à notre métier d’informer, d’être auprès de la population.

C’est impossible de mourir dans l’exercice de ses fonctions, qu’on soit policier ou qu’on soit journaliste, ce n’est absolument pas acceptable que le seul fait d’exercer un métier mette votre vie en danger.

Autre chose : ce que représente le symbole d’ attaque d’ un journal, d’ un massacre, d’ assassinat dans les locaux d’ un journal, c’est la liberté de la presse qui est atteinte et on sait à quel point les valeurs démocratiques françaises se sont appuyées sur cette liberté de la presse. Des héros de la liberté et de la démocratie sont nés grâce à la presse, grâce aux médias et c’est donc les fondements, le socle, la base de notre démocratie qui est attaquée et je suis particulièrement indigné. Au-delà de la souffrance  que nous pouvons avoir par compassion pour les victimes, leurs familles, leurs proches, il y a une véritable indignation.

La liberté ne doit jamais être attaquée. Nous serons debout et tous ensemble bien droits pour la défendre sur chaque millimètre de son territoire. Charlie Hebdo doit continuer. Charlie Hebdo doit vivre et des enfants de Charlie Hebdo doivent naître. Dès aujourd’hui, l’impertinence de ton, l’œil sarcastique doit toujours exister. C’est une de nos marques de fabrique à nous, médias français, presse française. On doit continuer à vivre de ça, on doit continuer à être là et on ne doit laisser aucun pouce de terrain.

Personnellement, je prendrai un abonnement à Charlie Hebdo à titre de soutien pour montrer que l’effet contraire va se produire. Ce type de média doit vivre.

JEAN MARC PARTY , REDACTEUR EN CHEF FRANCE TEVEVISIONS MAYOTTE 1 ère TELE
JEAN MARC PARTY , REDACTEUR EN CHEF FRANCE TELEVISIONS MAYOTTE 1 ère TELE  

 CHARLIE : ET APRES ?
 
Mercredi 7 janvier 2015, Paris. Un attentat dans les locaux de l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" se solde par la mort de 12 personnes dont plusieurs collaborateurs du journal. Au-delà de l'horreur, par-delà la légitime indignation que nous ressentons tous face à cet acte ignoble, prenons le temps de nous arrêter sur le symbole que représente cet assaut meurtrier contre des journalistes en train de travailler lors de leur conférence de rédaction. Si la liberté de la presse doit être jaugée au prix de la vie, alors nous sommes tous autant que nous sommes des victimes en puissance de ceux qui prennent l'interdit, la censure, l'absence de pensée critique pour boussoles.

Inclinons-nous devant les dépouilles de nos confrères, acteurs de la liberté d'expression et de conscience. Nous sommes tous des Charlie. 

A SUIVRE