Nassufdine MOHAMED, originaire de Mayotte, ex-candidat socialiste aux élections départementales à Villejuif dans le Val-de Marne vient crier sa colère sur ce qui se passe à Mayotte. En effet, après une campagne mémorable et un score honorable, qui a placé son binôme socialiste à la 3ème place juste derrière les communistes, cet originaire de Mayotte suit avec une attention particulière l'actualité mahoraise. En effet, il est celui qui était à la tête du Comité mahorais pour la départementalisation et qui a sillonné avec son groupe toute la France pour sensibiliser les Mahorais de l'hexagone mais aussi tous les français de l'histoire de Mayotte.
Accusé parfois par ses compatriotes d'être le plus "MZOUNGOU" des Mahorais, il se bat tous les jours pour le rayonnement des principes républicains partout dans le territoire mahorais à savoir, LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ET LAICITE. Il est aussi un amoureux de l'Afrique où il effectue souvent de voyages, en particulier le Benin où est originaire Daniel SOKENOU qui aime l'appeler son frère.
Il n’accepte pas les inégalités. Fonctionnaire de l’État, il est le Président de l'association des fonctionnaires mahorais en Métropole qui se bat pour les mêmes avantages pour tous.
Devenu, homme politique, il a été battu aux dernières élections départementales, mais ce socialiste convaincu, défendant la motion A pour le congrès de juin à Poitiers, continue de défendre dans l'hexagone le 101ème département. Voici donc ce qu' il dénonce.
NASSUF MOHAMED ACCUSE :
« VIVE LA COLONIE, VIVE LA PEUR DES ELUS POLITIQUES LOCAUX DANS LE 5ème DOM »
« Sous les cocotiers de l’océan indien, Mayotte un département français dans l’archipel des Comores, où vivent officiellement 230 000 habitants, soit l’équivalent du nombre d'habitants d'une ville comme Lille (59), et où la vie censée être paisible est secouée par une affaire toute banale, entre un bailleur et un locataire. Pourtant, très vite, l'affaire est devenue une affaire d’État impliquant le service culturel de la Préfecture, les élus locaux, et les 2 parties concernées.
Pourquoi une telle affaire a pris des proportions gigantesques. Parce que des commentateurs ont cru bon d'insinuer qu'il s'agit d'une affaire opposant des blancs aux noirs tout simplement. Car, elle oppose un client d'origine européenne, appelé localement « MZOUNGOU » à la société SIM, dirigée par un Directeur Général d'origine mahoraise.
Ce sont les genres d'affaires que nous rencontrons souvent et par millier en Métropole, et qui ne défraie jamais la chronique. Sauf qu'à Mayotte, il faut dire que les choses vont de plus en plus mal. Et depuis la révolte de la population en 2011, ni les services administratifs de l’État comme territoriaux, ni les élus nationaux, ni les élus locaux, personne n'a compris les préoccupations pour tirer les vrais enseignements de cette grève.
Les services de l’État continuent de penser qu'avec des petits coups de « colmatage ou de sparadrap », les trous ou les plaies vont disparaître et les Mahorais vont retourner calmement à leur vie paisible. Alors, certains estiment que tout est permis pour eux à Mayotte et ils le montrent, car ils ne seront jamais, je dis jamais inquiétés. Comme les Mahorais restent une population de paix, ils acceptent tout ce qu'on leur dit et qu’’’on leur fait.
Les élus nationaux, en particulier les ministres, croient à tout ce que des conseillers leur disent sans aller vérifier sur place et écouter les élus locaux. D'ailleurs avec un gouvernement socialiste (mon gouvernement que j’ai contribué moi-même à élire et que je continue toujours à soutenir) qui continue la sourde oreille laissant des hommes et des femmes dans cette île à 10000kms de Paris, des haut fonctionnaires de l’État prendre des décisions contestables. Car comment expliquer qu'en une nuit, des bâtis soient classés monuments historiques sans au préalable suivre le processus normal, légal reconnu de tout citoyen français. Avec le sentiment chez les Mahorais d'une justice à 2 vitesses, celle des blancs et celle des Mahorais. Et tant que nous n'aurons pas des hommes et des femmes capables, qui défendent réellement la République sous ces cocotiers, nous continuerons à subir cela. Je me bats tous les jours pour que les valeurs républicaines rayonnent dans mon département d'origine, c'est à dire à Mayotte. Mais force est de constater malheureusement que nous sommes encore loin, très loin d'arriver à cette réalité. Comme a dit le Président du CREFOM, M. Patrick KARAM, lors du dîner du CREFOM à la Mairie de Paris, il nous faudra plus de 33 ans aux Mahorais pour se rapprocher de l'égalité républicaine, je suis d'accord avec lui.
ALORS, J'ACCUSE... ET JE DIS AUX MAHORAIS « INDIGNEZ-VOUS »
J'ACCUSE, le gouvernement que je soutiens. J'ACCUSE Mme la ministre de la Culture d'avoir validé un processus qui n'a pas respecté le droit. J'ACCUSE la ministre des DOM TOM de ne pas regarder de près ce qui se passe à Mayotte et de n'écouter que ses conseillers. J'ACCUSE Mme la ministre de la justice qui a fait un déplacement à Mayotte pour rien, car rien n'a changé et ce sentiment est partagé par beaucoup des Mahorais. J'ACCUSE le premier ministre d'oublier les 230000 français de ce département de l'océan indien, même s'il va s'y rendre dans quelques semaines.
Enfin J'ACCUSE les politiciens Mahorais de tous bords, qu'ils soient Conseillers municipaux, qu'ils soient Maires, qu'ils soient Conseillers Généraux, qu'ils soient Députés, qu'ils soient sénateurs de ne pas s'occuper des préoccupations des Mahorais. J'ACCUSE les élus d'avoir peur de dire les choses pour apporter un vrai changement comme l'a dit le Président de la République. J'ACCUSE les Politiciens de se couper du peuple qui les a élus. J'ACCUSE leur silence assourdissant.
MOBILISATION POUR UN DEPARTEMENT DE DROIT ET NON UN DEPARTEMENT DE PASSE - DROIT
Alors je me demande si nos associations mahoraises de métropole, c'est à dire si les Mahorais d'île de France ou même tous les Mahorais de l'Hexagone ne doivent pas aller manifester devant le ministère de la culture pour faire savoir notre désaccord et faire savoir à la France entière la réalité de Mayotte, car nous voulons que les principes républicains soient respectés à Mayotte. Réfléchissons ensemble mais nous devons nous mobiliser pour réclamer un département de droit et non un département de passe-droit."
NASSUF MOHAMED.
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