Un élève a été grièvement blessé ce lundi matin à l’arrêt de bus de Mamoudzou. Et pourtant, la victime et ses agresseurs ont pris la barge ensemble en provenance de Dzaoudzi. Et c’est devant les autres camarades que l’incident a eu lieu.
Le jeune homme aurait été asséné d’un seul coup de marteau sur la tête selon les premiers témoignages, un témoin en particulier est entendu par la police; le jeune a été très vite pris en charge par les urgences et évacué au CHM mais son pronostic vital est engagé : une évacuation sanitaire vers la Réunion est envisagée. Ses agresseurs au nombre de 2, originaires de labatwar ont pris la fuite et sont toujours recherchés par la police;
Selon les policiers, pratiquement tous les matins, sur ce même endroit, ils doivent venir, assister les médiateurs qui sont en sous-effectif.
Du côté du Service des Transports Maritimes (STM), on reconnaît que de plus en plus de jeunes prennent la barge, armés de shombos, de barres de fer et de marteaux pour des expéditions punitives. Mais les agents de sécurité à bord, ne sont ni formés, ni équipés pour intervenir dans pareilles situations et quand ils le font, ils sont pris à partie.
La semaine dernière déjà le pire aurait pu se produire. Un commando est parti de Dzaoudzi pour en découdre avec des jeunes de Kawéni. Dans la barge, une jeune fille a été interceptée, une arme blanche à la main : une barre de fer dont les deux bouts été aiguisés en tomahawk. Heureusement, ceux du camps d’en face n’étaient pas au rendez-vous.
Enfin, à bord des bus scolaires, la situation n’est pas plus calme. La semaine dernière l’on vous parlait de cet ancien chauffeur de bus qui a quitté son travail pour devenir taxi à Mamoudzou, à cause des violences et des humiliations qu’il subissait de la part de certains élèves.