Mayotte, naufragée dans les ordures ou les eaux

Forêt de palétuviers à Kawéni
L’accord signé dans le cadre de la COP 21 a fixé des objectifs qui touchent Mayotte : la diminution de l’utilisation des hydrocarbures et la limitation de la production des déchets.
L’accord de Paris signé le 12 décembre 2015 a comme objectif de limiter le réchauffement climatique en-dessous de 2°C d'ici la fin du siècle. Les pays participants se sont engagés, à terme, à ne plus émettre plus de gaz à effet de serre que ce que la planète peut supporter. Pour y parvenir, l’humanité devra réduire drastiquement l’utilisation des énergies fossiles.
La France est à la pointe de ce combat planétaire. Mayotte est à la traîne, à des années lumières. Le développement des énergies propres ont longtemps été une chimère, alors que dans l’autre département français de l’océan indien, la Réunion, l’on vise une indépendance énergétique à l’horizon 2025 et un minimum d’émission de CO2. Et dans le cadre de la politique régionale de développement des énergies renouvelables, l’île bourbon est particulièrement active et ambitieuse. Éolienne, solaire, géothermie, biomasse et hydraulique se déploient.
Parmi les gestes à développer pour réduire l’émission de gaz à effet de serre, il y a aussi la réduction des ordures ménagères.
A Mayotte, la démarche est encore à l’organisation de la collecte, avec depuis peu, le tri sélectif. Le 101ème département français accuse un retard important dans les politiques de valorisation et de recyclage des ordures. 

Enfin, la monté des eaux, la catastrophe annoncée pour les insulaires que nous sommes a été au centre des inquiétudes à la COP 21. Les météorologues prévoient une hausse de température de 1,5% en 10 ans pour Mayotte et une augmentation du niveau de la mer de 5 cm
sur la même période.

Alors, Mayotte sera-t-elle submergée par les ordures que sa population produit ou par les eaux qui montent inexorablement, conséquence d’un mauvais comportement à l’échelle planétaire cette fois-ci ?