Octroi de mer: Des chantiers menacés

Le taux d’octroi de mer sur les matériaux de construction produits localement focalise la colère des carriéristes, des transporteurs et des chefs d’entreprise du BTP. Aujourd’hui, nombreux sont les chantiers qui sont à l’arrêt, ou qui s’apprêtent à l’être
L’octroi de mer interne décidé par le département pénalise tout le monde ; du petit particulier en passant par les chefs d’entreprise dans le secteur du BTP. Il entre en vigueur alors même que des marchés ont été passés entre des entreprises de construction et des clients sur la base des prix en vigueur en 2015. Or avec cette forte augmentation, les marchés doivent être rediscutés sur de nouvelles bases, de quoi faire fuir les clients.
Plus 30% d’octroi de mer interne sur les agrégats de construction "c’est beaucoup trop ! La majorité des clients ne suivra pas" déplore Daniel Subra un chef d’entreprise dans le BTP.  Le BTP, et plus particulièrement les petites structures déjà fragilisées par un contexte économique moribond serait aujourd’hui au bord du gouffre. Comme Daniel Subra, nombreux sont les entrepreneurs qui enregistrent déjà des arrêts de chantiers dû à des surcoûts. C'esy une conséquence directe de ce plafonnement à 30%.
Et avec la rareté de la commande publique depuis plusieurs années à Mayotte, les chefs d’entreprise craignent pour la survie de leurs structures. Les emplois seraient également menacés.
Pour les chefs d’entreprise, le conseil départemental doit relancer la commande publique et annuler l’octroi de mer interne sur les matériaux de construction produits localement pour éviter une catastrophe.
Une séance plénière est prévue ce mardi au Conseil départemental. Les entrepreneurs locaux du BTP, y seront dès 6h30 pour exiger une décision en urgence des élus.