250 manifestants, selon la préfecture, 600 selon les syndicats qui soulignent avoir bien compté leurs troupes, ont participé à la manifestation organisée à Mamoudzou contre le projet de réforme du Code du travail, porté par la ministre Myriam El Khomri.
Les manifestants ont défilé à travers les principales avenues du chef – lieu du département avec des logos et des drapeaux des syndicats membres de l’intersyndicale : l’Intersyndicale FSU, FO, CGT, Solidaire, SNUipp, CFDT, SAEM, FAN.
A 13 heures, les manifestants sont allés bloquer la circulation sur le rond – point El Farouk (dit rond point SFR) à Kaweni au nord de Mamoudzou, paralysant totalement la circulation sur la Route Nationale qui relie le port de Longoni au nord à la zone industrielle de Kaweni et au centre ville de Mamoudzou.
Le président du MEDEF, Thierry Galarme a aussitôt alerté le préfet Seymour MORSY pour lui demander de rétablir d’urgence la libre circulation des personnes et des marchandises.
« Des témoignages qui nous remontent, il ressort que vous disposez de dispositifs de force de l’ordre imposants sur les lieux qui n’interviennent pas.L’expérience nous a appris que le blocage de ce point précis de l’île peut rapidement dégénérer en émeutes urbaines, des personnes extérieures au mouvement pouvant rapidement s’y greffer et commettre des actes de violence. », a écrit Thierry Galarme au préfet.
La préfecture a indiqué que la circulation a été rétablie à 16 heures.
« Le MEDEF soutient une partie des revendications des grévistes et malgré l’état d’urgence, la manifestation a été tolérée afin de garantir la liberté d’expression syndicale », a indiqué le préfet Seymour Morsy.
Les représentants syndicaux ont tenu à souligner qu’en se greffant à la journée nationale contre la réforme du droit du travail, les mahorais poursuivent leur combat pour l’application du code du travail de droit commun et non pas un code du travail mahorais où les salariés seraient lésés.
« C’est une revendication liée à l’égalité réelle. Les mahorais, les habitants de Mayotte ne doivent pas êtres considérés comme des citoyens de seconde zone ou de troisième zone où, certes, il y a un statut dans l’ article 73 avec la départementalisation mais où on est toujours dans l’ exception et l’ application immédiate du droit du travail est aussi un exemple parmi d’ autres de la volonté d’ égalité réelle pour l’ ensemble des citoyens mahorais. », a souligné Yan Durozad du SNES FSU
« Concernant le projet de loi El Khomri nous nous sentons concernés parce qu’aujourd' hui, nous réclamons l’application du droit commun. A Mayotte, nous sommes régis par un code que je qualifie de colonial parce qu’il représente à peine 20% du code métropolitain. Nous combattons cet état de fait aujourd’hui et nous exigeons l’application du code de droit commun, du code républicain. », a déclaré pour sa part El ANZIZ HAMIDOU, secrétaire général de l’Union Territoriale Force Ouvrière UTFO
L’intersyndicale a décidé de reconduire le mouvement de grève et appelle la population à une mobilisation massive demain vendredi 1er avril.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU, Grand Reporter France TV, Correspondant AFP
A 13 heures, les manifestants sont allés bloquer la circulation sur le rond – point El Farouk (dit rond point SFR) à Kaweni au nord de Mamoudzou, paralysant totalement la circulation sur la Route Nationale qui relie le port de Longoni au nord à la zone industrielle de Kaweni et au centre ville de Mamoudzou.
Le président du MEDEF, Thierry Galarme a aussitôt alerté le préfet Seymour MORSY pour lui demander de rétablir d’urgence la libre circulation des personnes et des marchandises.
« Des témoignages qui nous remontent, il ressort que vous disposez de dispositifs de force de l’ordre imposants sur les lieux qui n’interviennent pas.L’expérience nous a appris que le blocage de ce point précis de l’île peut rapidement dégénérer en émeutes urbaines, des personnes extérieures au mouvement pouvant rapidement s’y greffer et commettre des actes de violence. », a écrit Thierry Galarme au préfet.
La préfecture a indiqué que la circulation a été rétablie à 16 heures.
« Le MEDEF soutient une partie des revendications des grévistes et malgré l’état d’urgence, la manifestation a été tolérée afin de garantir la liberté d’expression syndicale », a indiqué le préfet Seymour Morsy.
Un code du travail de droit commun et non pas un code du travail mahorais où les salariés seraient lésés.
Les représentants syndicaux ont tenu à souligner qu’en se greffant à la journée nationale contre la réforme du droit du travail, les mahorais poursuivent leur combat pour l’application du code du travail de droit commun et non pas un code du travail mahorais où les salariés seraient lésés.« C’est une revendication liée à l’égalité réelle. Les mahorais, les habitants de Mayotte ne doivent pas êtres considérés comme des citoyens de seconde zone ou de troisième zone où, certes, il y a un statut dans l’ article 73 avec la départementalisation mais où on est toujours dans l’ exception et l’ application immédiate du droit du travail est aussi un exemple parmi d’ autres de la volonté d’ égalité réelle pour l’ ensemble des citoyens mahorais. », a souligné Yan Durozad du SNES FSU
« Concernant le projet de loi El Khomri nous nous sentons concernés parce qu’aujourd' hui, nous réclamons l’application du droit commun. A Mayotte, nous sommes régis par un code que je qualifie de colonial parce qu’il représente à peine 20% du code métropolitain. Nous combattons cet état de fait aujourd’hui et nous exigeons l’application du code de droit commun, du code républicain. », a déclaré pour sa part El ANZIZ HAMIDOU, secrétaire général de l’Union Territoriale Force Ouvrière UTFO
L’intersyndicale a décidé de reconduire le mouvement de grève et appelle la population à une mobilisation massive demain vendredi 1er avril.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU, Grand Reporter France TV, Correspondant AFP