29 Mahorais rejoignent la réserve de la gendarmerie

29 réservistes de la gendarmerie ont été diplômés ce vendredi au lycée de Tsrarano
Une cérémonie était organisée ce vendredi matin au lycée de Tsararano pour marquer l'entrée de 29 jeunes Mahorais dans la réserve de la gendarmerie. Ils viendront renforcer les effectifs de forces de l'ordre sur leur temps libre.

Les 29 stagiaires de la PMG, la préparation militaire gendarmerie, ont été récompensés ce vendredi 29 décembre au lycée de Tsararano. Après douze jours de formation, ils ont officiellement intégré la réserve de la gendarmerie. "À chaque fois qu'on se lève le matin, il y a toujours quelque chose, quelqu'un qui a été frappé ou tué", explique Nafion, réserviste et agent à la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. "Je me suis dit qu'il valait mieux être en renfort des autorités, si les effectifs sont insuffisants, ça pourra peut-être changer quelque chose."

Si ce trentenaire a pris sa décision il y a six mois, Rayanie, 18 ans, y réfléchit depuis trois ans. Elle a déjà suivi le service national universel et intégré les cadets de la gendarmerie. "En ayant fait tout ce parcours et découvert les métiers et les valeurs de la gendarmerie, je me suis dit que j'avais envie d'être comme eux, d'exercer ce métier", raconte-t-elle. "J'ai donc intégré la PMG pour par la suite faire une école de gendarmerie."

Après une cérémonie symbolique, rythmée par la Marseillaise, la levée du drapeau, des marches au pas et des discours du colonel de la gendarmerie et du préfet, les réservistes ont pu retrouver leurs familles. "Je pense que c'est une bonne chose pour Mayotte, je suis contente et je suis fière de lui", résume Safia, la cousine de Nafion.

Interprètes pour la lutte contre l'immigration

Ces réservistes décideront eux-mêmes de leurs disponibilités, avec un minimum de 10 jours de mobilisation par an. En parallèle, ils vont poursuivre une formation en continu, mais ne seront pas envoyés en intervention. Ils seront notamment déployés pour des patrouilles ou pour servir de traducteurs lors d'opération de lutte contre l'immigration clandestine.

"Les gendarmes mobiles qui interviennent en renfort et font ce genre d'opération ont besoin d'interprète", précise l'adjudant-chef Daniel Dussap, le directeur de stage de la PMG. "Sans nos réservistes, c'est presque impossible de faire de la lutte contre l'immigration clandestine." Cette promotion vient rejoindre les 160 gendarmes réservistes à Mayotte, un effectif stable depuis plusieurs années.