6 personnes en provenance de Mayotte ont été arrêtées ce lundi matin  à Domoni par les gendarmes comoriens. Leur Kwassa a été détruit


Nos confrères de Radio Domoni Inter rapportent que 10 personnes se trouvaient à bord du kwassa en provenance de Mayotte.
6 ont été arrêtées et placées de force en quarantaine, 4 autres passagers se sont évanouis dans la nature et sont actuellement recherchés. Le préfet de la ville de Domoni a ordonné aux forces de l’ordre de détruire le kwassa. L’embarcation a été brûlée. Elle appartenait à un pêcheur anjouanais. Interrogé par la radio locale, le préfet a indiqué qu’il avait le pouvoir de faire brûler toutes ces vedettes qui facilitent cette traversée clandestine », « pour nous c’est un crime » a-t-il ajouté.  Des habitants du quartier disent que ce propriétaire de kwassa organise des voyages aller et retour depuis quelques mois. 
 

À Madagascar, un touriste s’est évadé d’un centre de quarantaine.

Le parcours de ce porteur du virus donne des sueurs froides à ceux qui l’ont approché. Il ne voulait sans doute pas perdre son temps dans l’hôpital de quarantaine où il était retenu à Antananarivo. Un touriste – sa nationalité n’a pas été révélée – s’est enfui le 13 mars de l’hôpital où il avait été diagnostiqué porteur sain. Il a circulé librement entre le 13 mars et le 19 mars, 6 jours pendant lesquels il n’a pas perdu son temps. Il a visité un maximum de sites de la grande île. Il a fréquenté plusieurs hôtels et restaurants. Il a embauché un chauffeur guide à qui il a passé le virus, le chauffeur est maintenant positif. 
Maintenant c’est la course aux contacts qu’il a pu avoir en peu de temps. Il est allé à Antsirabé, à Mouramanga. Il a visité plusieurs ateliers d’artisans. Fréquenté des musées. Et il est reparti dans son pays. Le président Andry Rajoelina a raconté lui même le parcours frénétique de ce touriste qui laisse une grande angoisse derrière lui. 

A l’île Maurice, la prévention est maximale. Les supermarchés ont été fermés pour réviser les règles d’hygiène. Ils vont rouvrir jeudi


Après chaque passage de client, il faudra désinfecter le tapis de caisse,  le panier utilisé ou bien le chariot. Quand le supermarché dispose d’un parking fermé, le véhicule lui-même sera passé à l’eau de javel. Tous les produits seront déjà emballés à la vente, tels le pain et les légumes pour éviter que plusieurs personnes ne les touchent. Il y aura un ordre alphabétique pour faire des courses. Une même famille ne pourra pas aller s’approvisionner plus de deux fois par semaine. Une seule personne par famille sera autorisée à entrer. Un seul caddie par personne. Pas plus d’un pack d’eau. Le nombre de personnes admises en même temps à l’intérieur sera indiqué en fonction de la superficie du magasin, de même que le temps passé à l’intérieur sera limité. Enfin, les clients devront impérativement porter un masque. 
Par ailleurs le couvre feu sanitaire a été prolongé jusqu’au 15 avril.
 

Rien de tout cela en Tanzanie, 19 cas sont diagnostiqué dont deux à Zanzibar. Le président du pays refuse le confinement


Le président John Magufuli dit qu’il faut prier et il incite ses concitoyens à se rassembler dans les églises et les mosquées. Les autorités sanitaires tentent timidement d’inciter à la prudence et aux gestes barrières alors que le président pédale dans l’autre sens en pratiquant des bains de foule. Le confinement de l’Europe et des Etats-Unis entraine une catastrophe économique pour le pays. Il n’y a plus de touristes, plus d’hommes d’affaires. Le grand aéroport récemment inauguré est désert. Les plus beaux hôtels ferment ; notamment deux fleurons de l’hôtellerie en Afrique de l’Est : le Serena  au  centre de Dar es Salaam et le Sea Cliff sur la presqu’ile. Les restaurants ferment les uns après les autres faute de clients. A ce rythme le pays sera déjà ruiné avant l’arrivée de l’épidémie.