Les Comores ont enfin reçu l’appareil qui permettra de faire les tests du coronavirus
Il est arrivé hier soir avec tous ses accessoires dans plusieurs cartons arrivés à l’aéroport. Selon le ministère de la santé, 5000 tests sont disponibles pour démarrer les dépistages. L’installation va commencer. Les personnels suivront une formation en ligne dispensée par le fournisseur de l’appareil.
En attendant, le président Azali a prononcé un discours hier devant les députés. Il affirme qu’aucun cas n’a été enregistré « dans les trois autres îles de l’Union des Comores » (NDLR sauf Mayotte). Il a rappelé « les mesures fermes que j’ai prises pour éviter l’introduction du virus ».
A Madagascar, le CVO est en vente à partir d’aujourd’hui dans le commerce.
On l’appelle aussi le Covid-Organics, c’est le nouveau médicament vanté par le président malgache
C’est un liquide marron-clair jaunâtre ; il se vend en bouteille ou bien en paquets de tisane à infuser. Il n’est pas très cher : environ 40 centimes d’euros la bouteille de 33 centilitres.
Les bénéfices iront à l’IMRA, l’Institut Malgache de Recherche Appliquée qui l’a mis au point.
La publicité pour ce produit est massive. On en fait boire dans les écoles depuis hier. Il y a des distributions gratuites dans les quartiers défavorisés. Le président Andry Rajoelina en fait une promotion non-stop, disant que cela prévient le Coronavirus, et que ça soigne. Selon lui deux personnes ont été guéries grâce à cette boisson.
Malgré ce matraquage de propagande. L’académie de médecine malgache se montre quand même assez sceptique. Elle rappelle surtout que seuls les médecins peuvent prescrire un traitement, et surtout pas des hommes politiques.
Le principal problème de ce traitement n’est pas tant son efficacité ou pas, ni les éventuels effets secondaires. Il présenterait un danger dans la lutte contre le paludisme.
Parce que ce remède est à base d’artémisine. Le principe actif de cette plante est utilisé pour soigner le paludisme. Il y a par exemple un médicament efficace du laboratoire suisse Novartis, le Coartem, qui contient l’artémisine. Or il s’agit de soigner et surtout pas de prévenir le paludisme.
L’OMS recommande de ne pas utiliser l’artémisine en prévention de peur que le parasite du paludisme ne développe des résistances comme cela a été le cas avec la nivaquine qui n’a plus aucune efficacité aujourd’hui. Donc si on administre massivement cette substance dont on n’est pas sûrs qu’elle marche contre le Coronavirus, on est sûrs en revanche de fragiliser massivement la population face au paludisme. C’est l’argumentaire des spécialistes de l’OMS.
La Compagnie Air Mauritius risque d’être la prochaine victime de la crise épidémique
La compagnie mauricienne a été placée hier sous « administration volontaire », c’est l’équivalent de la mise en redressement judiciaire. Privée de recettes la compagnie ne peut plus faire face à ses dépenses, ses créanciers, ses fournisseurs. Rien n’est plus coûteux qu’un avion qui ne vole pas. La flotte d’une dizaine d’avions est clouée au sol, dont deux Airbus A 350 tous neufs. Deux administrateurs, le patron de la banque nationale, et un cabinet financier vont s’occuper de sauver ce qui peut l’être. Air Mauritius est au bord du gouffre dans lequel est déjà tombée une autre grande compagnie de la région : South African Airways.
Un cambriolage qui a mal tourné pour le voleur
Il n’a pas eu de chance en tombant nez à nez sur un champion du monde de Kick Boxing
Les temps sont durs pour les cambrioleurs. Avec le confinement, les gens sont toujours chez eux. Donc un voleur mauricien de 28 ans a voulu à tout hasard s’attaquer à un club de gym, histoire d’y grappiller quelque chose.
Mais ce club, à Grand-Baie, est équipé d’un système de vidéo surveillance relié au téléphone portable de son propriétaire, James Agathe, champion du monde de Kick-Boxing. Le voleur avait beau être armé d’un couteau quand le champion s’est pointé, il n’a pas fait un pli. Il se retrouve à l’hôpital dans un état qui le dissuadera sûrement de recommencer.