Né à Chirongui en 1947, Achiraf Bacar s’est éteint samedi après-midi dans son village natal à l’âge de 74 ans. Figure emblématique de l’enseignement, il a gravi tous les échelons en devenant d'abord instituteur. Puis avec ses collègues de promotion Ali Saïd et Abaine Madi Dzoudzou, il a suivi 2 ans de formation à Lyon pour devenir conseiller pédagogique en 1975. Il a par la suite été formateur, puis directeur adjoint puis directeur du Cours normal à Mamoudzou. En 2000, l’établissement devient l’institut de formation des maîtres et déménage à Dembeni. En 2006, Achiraf Bacar prend sa retraite.
Commandeur des Palmes académiques
Seul Mahorais a avoir atteint le grade de commandeur des Palmes Académiques, il a été pendant de nombreuses années le représentant du CSA, le conseil supérieur de l’audiovisuel à Mayotte, mais aussi un membre actif du Lions Club. Il a formé des générations d’enseignants mahorais.
Achiraf Bacar était un père pour nous. Quand on était en formation, il nous encourageait quand ça n'allait pas. Avec les conseils, son écoute de tous ceux qui sont passés dans les centres de formation, on voit le résultat aujourd'hui. Désormais, on est sur une formation en Master 2 et ça c'est aussi grâce à Achiraf Bacar. C'est un grand homme qui a jalonné l'histoire de l'Education nationale à Mayotte.
Inhumé dimanche, Achiraf Bacar repose désormais au cimetière de Chirongui.