L 'actualité politique 30 juin 2017

La façade de la Cour des comptes, à Paris. Photo Thomas Samson. AFP

A son arrivée à Matignon, le 1er ministre avait commandé un audit des finances publiques. La Cour des Comptes l’a rendu hier, et il est sévère.

Sévère avec François Hollande qui a laissé filer les déficits et n’a pas atteint les objectifs annoncés. Il manque 8 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Conséquence : Il va falloir se serrer la ceinture. Les remèdes préconisés sonnent comme une punition générale. La Cour des comptes estime qu’il faudra réduire le nombre de fonctionnaires et ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux. Il va falloir geler les salaires. Revenir sur l’indexation outremer (tiens donc ! Emmanuel Macron a pris l’engagement de la maintenir pendant sa campagne) ; faire des économies sur les budgets de l’éducation ; revoir le système de retraite et d’assurance chômage. Bref c’est une sorte de programme à la François Fillon que préconise cette cour des comptes. Reste à savoir maintenant ce que nos gouvernants et nos parlementaires feront de ces préconisations.


Ca y est, le portrait officiel du président de la République est paru. C’est celui que l’on verra s’afficher dans toutes les mairies.

Le président est adossé à son bureau, derrière lui on voit la fenêtre donnant sur le jardin de l’Elysée. De part et d’autre on voit les drapeaux français et européen. Pour les petits détails, sur le bureau des livres ouverts et surtout son téléphone portable. Ca c’est la nouveauté, cela montre qu’on est entré dans une nouvelle ère. Autrefois le téléphone portable n’existait pas. Et puis quand il a commencé à se populariser les présidents n’ont jamais eu l’idée le montrer sur un portait officiel.

Sibeth Ndiaye, conseillère presse et communication de la présidence de la République, a diffusé une vidéo montrant les coulisses de cette photo. Dans ce clip de 45 secondes, on y découvre Emmanuel Macron disposant lui-même les objets sur son bureau. Il dépose avec attention son smartphone et prend un certain temps pour choisir la page de l'ouvrage qui sera laissé ouvert à sa droite. Le décor aura donc été soigneusement pensé.


L’assemblée nationale a connu sa première nuit chaude avec l’élection des vices présidents et des questeurs

Il a fallu une dizaine d’heures de débats acharnés jusqu’au petit matin d’hier pour parvenir à constituer le bureau. En résumé les républicains constructifs, ceux qui veulent soutenir Macron, briguaient des postes au titre de l’opposition. Alors l’opposition, « la vraie » estimait que ce n’était pas à la majorité de choisir ses opposants. Bref les débats ont été chauds et surtout très longs.

Tous les députés ont rendez-vous ce lundi avec le président de la République au Château de Versailles ; les sénateurs aussi. Les deux assemblées seront réunies en Congrès pour écouter un discours du président.


Jean-Luc Mélenchon annonce que lui et ses collègues députés de la France Insoumise boycotterons le rendez-vous de Versailles avec le Président Macron.


« Nous n'irons pas" dit Jean-Luc Mélenchon "Puisque nous sommes convoqués par le Président, nous nous rebellons. Nous n'irons pas au Congrès » Selon lui, le château de Versailles représente le "lieu de la monarchie". "Avez-vous voté pour qu'un monarque déjà gorgé de pouvoir se transforme en pharaon ?",. Avant de lancer : "La réunion du Congrès n'a pour but que de nous faire écouter le Président, qui lui, s'en ira après avoir parlé (...) Nous ne sommes pas dupes du jeu du président de la République et de ce font ses amis d'En Marche".

Et Jean-Luc Mélenchon ne sera pas le seul à boycotter.

Deux députés UDI, Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, ont également qu'ils n'iraient pas à la réunion de l'Assemblée et du Sénat en Congrès pour écouter le chef de l'État.  BRUNO MINAS