L'actualité régionale 12 Avril

Les Comoriens de La Réunion ont manifesté, ce dimanche, à Champ-Fleuri pour dénoncer la gestion autoritaire de leur pays par le gouvernement
COMORES

La diaspora franco-comorienne adopte le langage des gilets jaunes : Un « acte 2 » de la mobilisation contre Azali est annoncé pour dimanche


Les manifestations s’appellent « acte », mais la comparaison s’arrête là car les comoriens sont appelés à s’habiller tous en vert pour la défense de la nation comorienne. Deux manifestations sont annoncées pour ce dimanche, l’une à Paris, l’autre à Marseille. A Paris, l’acte 1 n’avait pas rassemblé beaucoup de monde. En revanche il y avait foule à Marseille. Entre 6 et 7000 personnes. Marseille est le fief  principal des comoriens de France. A leur dernière manifestation s’étaient joints des algériens qui sont aussi très nombreux à Marseille. Ce qui donne ce post qui circule sur facebook depuis hier, provenant d’un algérien. Il écrit : « L’Algérie a fait son boulot en faisant tomber Bouteflika, le peuple soudanais chasse le despote Béchir. Le prochain ? Comores à vous le tour, vive la démocratie »





A Moroni, on est loin d’une telle mobilisation. Les arrestations se poursuivent à un rythme soutenu, et on signale un ralliement à Azali

Au chapitre des arrestations c’est surtout le mouvement « Hury » de l’ex candidat Achmet qui est visé en ce moment. Un nouveau dirigeant a été arrêté hier, Hassan Mohamed Hassan. Achmet Said Mohamed, lui, a réussi à fuir clandestinement vers la France en passant par Mayotte. D’ailleurs le directeur de campagne d’Azali accuse la France de l’avoir aidé à fuir. Il affirme qu’Achmet – chimiste de profession- était en train de fabriquer des bombes.
Et puis il y a un ralliement au camp présidentiel : Said Jaffar El-Macelie qui était candidat malheureux à l’investiture du parti d’opposition Juwa, appelle aujourd’hui l’opposition à accepter le résultat de l’élection.





MADAGASCAR

Les habitants de la ville de Maroantsetra sont inquiets. Six détenus considérés comme de dangereux criminels se sont évadés


A la prison de Maroantsetra au nord-est de la grande île, les six prisonniers, tous dans la même cellule, se sont servis de leurs lits superposés pour démolir le toit en tôle. Ils ont confectionné une corde avec des couvertures pour escalader les murs de la cellule et ensuite l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre se sont lancées à leur recherche. Mais il y a un petit problème qui ne facilite pas les recherches : aucune photo de ces détenus n’a été gardée en archive.




MAURICE

Les prix des fruits et légumes vont augmenter. C’est la première conséquence des fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours


Au moins 50% des plantations de piments,  tomates,  courgettes et autres maraichages sont détruites. Les semences ont été noyées ou emportées par les torrents. Ce n’est pas seulement l’agriculture qui est touchée.  On a déjà parlé des maisons et des commerces inondés. Les pêcheurs ont été contraints de rester à terre. Les chantiers de construction sont endommagés par la boue qui s’est infiltrée dans les fondations. Les compagnies d’autobus tournent mal, certaines routes sont à peine praticables. Les dégâts sont assez comparables à ceux que laisse un cyclone.  L’armée a été mobilisée pour aider les sinistrés à nettoyer la boue dans les rues et les maisons du village de Fond du Sac. Le premier ministre Pravind Jugnauth a annoncé que les victimes des inondations recevront des compensations financières.




SEYCHELLES

Un groupe d’étudiants Britanniques et Seychellois vient de terminer sa mission de nettoyage de l’atoll d’Aldabra : Ils ont ramassé 25 tonnes de déchets plastiques


Ce butin est d’autant plus étonnant que l’atoll d’Aldabra n’est pas habité ; ces 25 tonnes de plastique ont été charriés par les courants océaniques. Autre enseignement : les déchets les plus abondants sont les savates, les tongues. Ils en ont collecté plus de 50 000. Cette mission de cinq semaines a été organisée conjointement par une fondation seychelloise pour l’environnement et la célèbre université d’Oxford en Angleterre. Toutes les poubelles ont été rassemblées pour être évacuées à bord d’un cargo.




TANZANIE

Le ministre tanzanien du tourisme voudrait un téléférique sur le Kilimandjaro, les professionnels du secteur sont vent debout contre ce projet


Cela semble à joli poisson d’avril, mais la date est passée et c’est bien vrai. Le gouvernement tanzanien estime qu’un téléférique pourrait attirer des milliers de touristes en plus, surtout des couples relativement âgés et fortunés mais n’ayant pas la  forme nécessaire pour accomplir les 8 jours aller-retour de la randonnée sur le toit de l’Afrique. L’annonce de ce projet a soulevé une polémique à Arusha, la ville qui abrite la plupart des tour-opérateurs du Kilimandjaro. Les professionnels estiment au contraire qu’un téléférique va avoir l’effet inverse. Selon eux, une telle installation ferait fuir les randonneurs, à la recherche d’authenticité dans l’immense savane qui entoure la montagne . L’ascension du Kilimandjaro représente environ 250 000 emplois. Mais le ministère du tourisme ne renonce pas et insiste sur le fait que cela représenterait une manne supplémentaire, d’autant que la place sur le téléférique coûterait cher. Les opposants ont un autre argument : le téléférique couperait la route des oiseaux migrateurs. Bref le débat est lancé sur les pentes de la célèbre montagne.




L’Etat tanzanien ne sait plus quoi faire des noix de cajou. Il en a des milliers de tonnes à écouler d’urgence

Au mois de novembre l’année dernière, le président tanzanien avait pris une décision radicale face à la faiblesse des cours de la noix de cajou. Pour soutenir les agriculteurs, il avait décidé que l’Etat achèterait toute la production, pour la revendre à prix coûtant. Ce devait être au bénéfice des producteurs, et une opération blanche pour l’Etat. Seulement voilà :  il fallait trouver des clients. Une compagnie kenyane avait promis d’en acheter 100 000 tonnes et elle vient de se désister. L’Etat a près de 500 000 tonnes à écouler sur le marché mondial. Un marché saturé par la production indienne. Le gouvernement tanzanien a donc lancé un appel au monde entier pour qu’on lui achète ses noix de cajou.



MADAGASCAR

Quand le jazz se marie avec la gastronomie et la mode, cela donne la recette étonnante d’une manifestation à succès : le Nosy Bé Jazz Festival


La troisième édition  de ce festival de Jazz dans l’île de Nosy Bé commence jeudi 18 avril. Les organisateurs fourmillent d’idées originales pour attirer du monde. Les amateurs de jazz bien sûr auront l’occasion d’écouter des musiciens venus de 10 pays, mais pas seulement. Autour des scènes musicales il y aura des stands de produits culinaires et des défilés de mode. Le tout s’accompagne d’un concours de jazz ouvert aux musiciens malgaches. 16 ont été pré-sélectionnés pour former au final un trio. Ce trio gagnant ira se produire en Italie au festival de Bari. L’Italie est un pays cible pour Nosy Bé, la plupart des touristes sont italiens. Ce n’est pas pour rien qu’il y a aussi des places à gagner dans des cartons de pizza.