MAURICE
On peut avoir gagné le célèbre concours de chant télévisé "The Voice", et être dans le besoin. C’est ce qui arrive à la jeune mauricienne Jane Constance
Tous les fidèles téléspectateurs de « The Voice » la connaissent. Jane Constance l’avait emporté, à 15 ans, en finale de « The Voice Kids » 2015. Une mauricienne non-voyante, pas du tout complexée sans lunettes noires, pétillante, avec une voix d’une puissance extraordinaire qui avait ému les jurés. Aujourd’hui bachelière et devenue majeure, Jane veut réaliser son rêve de devenir avocate et de faire ses études en Angleterre. Ses parents, aux revenus modestes, ont fait une demande de bourse. Ils remplissent les critères. Demande refusée au motif que les bourses pour étudier en Angleterre sont réservées aux étudiants valides. Ceux en situation de handicap peuvent obtenir des bourses, mais uniquement pour étudier à Maurice.
Les nombreux fans de Jane Constance sont scandalisés. La presse s’en est emparée. Un ancien ministre de l’éducation dénonce une injustice. Un éditorial du journal « le Mauricien » rappelle que Jane Constance a porté très haut les couleurs du drapeau mauricien dans un concours populaire, et qu’on lui doit au moins ça. On ne sait pas si le ministère pliera devant la vague de protestations.
COMORES
Le journaliste Ahmed Ali Amir fait son entrée au palais présidentiel
Ancien directeur de Al-Watwan », correspondant de Mayotte la 1ère télé , correspondant également pour l’agence de presse britannique Reuters , Ahmed Ali Amir a mis fin à toutes ses activités de journalisme. Il a accepté d’administrer une "coordination de la communication et de la presse de la présidence et du gouvernement". Il doit aussi préparer des états généraux de la presse. Ahmed Ali Amir explique tout cela dans une lettre ouverte rendue publique hier.
La tâche ne sera pas facile. Les rapports entre la presse et le pouvoir se sont considérablement détériorés ces derniers temps avec des cas de censure, d’intimidation, voire d’emprisonnement de journalistes. Récemment la presse indépendante avait boycotté la couverture des activités gouvernementales. Le pays a dégringolé dans le classement RSF de la liberté de la presse dans le monde.
C’est une sacrée pente à remonter. La presse avait comme principal interlocuteur ces derniers mois le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou qui a entretenu des rapports pour le moins rugueux avec les journalistes. Ils auront affaire désormais à un professionnel expérimenté et respecté, pour peu que le pouvoir lui laisse faire son travail.
LA REUNION
La chimique inquiète de plus en plus les réunionnais. Un jeune homme est mort apparemment victime de cette drogue
Ils étaient deux jeunes emmenés aux urgences vendredi à St Pierre. L’un des deux n’a pas survécu. Ils avaient fumé de la chimique. On attend les résultats de l’autopsie pour confirmer ou pas cette présomption. Sur Réunion la 1ère, le procureur de la République dit qu’il y a un réseau opérant à partir de Mayotte depuis 3 ans.
Les effets de la chimique sont spectaculaires. Le site « Zinfos 974 » a interrogé à ce sujet le docteur Mété, chef du service addictologie à l’hôpital de St Pierre. Il fait état de « troubles cardiaques, de cas d’insuffisances rénales, de maladies pulmonaires, de troubles psychiatriques et même de crises d’épilepsie". Il recommande de ne jamais accepter de cigarette offerte par un inconnu car elle peut en contenir ; une cigarette peut être simplement aspergée de produit.
MADAGASCAR
La production de riz pourrait grandement s’améliorer grâce au riz hybride, mais cette technique est aussi un piège pour les producteurs
Une expérience est en cours à Mahitsy sur les hauts plateaux, menée par une société chinoise. Le rendement du riz hybride, produit à partir de plusieurs espèces, est quatre fois supérieur à celui actuellement observé dans la grande île. Grâce au riz hybride, Madagascar pourrait atteindre 500 000 tonnes par an, soit quasiment l’autosuffisance. Actuellement Madagascar importe 550 000 tonnes et la production locale souffre d’un manque de moyens. Il y a une multitude de petits producteurs pauvres. Mais le riz hybride est aussi un piège car les agriculteurs qui adopteront cette technique ne pourront pas utiliser leurs propres plants pour avoir des semences. Ils seront obligés d’acheter les semences auprès de la société qui les produit en Chine. Cette idée risque donc de mettre le monde agricole malgache en situation de dépendance totale vis-à-vis de la Chine.