L'actualité régionale 26 Avril

COMORES

Le président Azali a déclaré que le cyclone a fait trois morts, mais pour le moment aucun autre bilan plus précis n’a pu être établi


On n’a que des informations parcellaires et quelques images qui sont parues sur les réseaux sociaux. Celle par exemple de l’aérogare des lignes aériennes intérieures en Grande Comore, qui est en fait l’ancienne aérogare, les toitures ont été arrachées par le vent. Le nouvel aéroport semble avoir mieux résisté. Dans la ville de Moroni et autour, on voit des arbres et des poteaux électriques tombés un peu partout. Les toits ont particulièrement souffert et des centaines de personnes se retrouvent à la rue. Un hôtel a ouvert ses portes à quelques familles de sinistrés. Selon plusieurs témoignages la nourriture commence à manquer. A dix jours du début du ramadan, les comoriens risquent de manquer de tout. Les plantations, notamment de bananes sont toutes dévastées. Le président Azali a annoncé qu’il y avait eu trois victimes. Il s’est exprimé pour dire que l’Etat prendra ses responsabilités. « Nous n’allons pas nous croiser les bras à attendre l’assistance humanitaire internationale » dit-il, « chaque comorien, même s’il n’a que 20 euros de salaire contribuera à la réparation des dégâts.




MOZAMBIQUE - TANZANIE

A l’approche du cyclone Kenneth, c’est l’état d’alerte au sud de la Tanzanie et au nord du Mozambique


Deux villes risquent d’être frappées par le cyclone : Mtwara en Tanzanie et Pemba, plus au sud au Mozambique. Et tout autour, une vaste région parsemée de villages très difficiles à atteindre par un réseau de mauvaises routes qui seront rendues impraticables par la pluie. Le gouvernement Mozambicain estime que près de 700 000 personnes sont menacées dans la province de Cabo Delgado. Des précautions ont été prises à Pemba d’évacuer les familles qui habitent en front de mer. Elles ont été relogées dans des écoles et des églises.
Les mêmes précautions sont prises à Mtwara. Les autorités tanzaniennes estiment que la région risque d’être impactée par de graves inondations jusqu’à 500 kilomètres à l’intérieur des terres.
En cas de catastrophe semblable à celle qui s’est produite à Beira le mois dernier, l’acheminement des secours sera encore plus compliqué compte tenu de l’isolement géographique de cette région.





MADAGASCAR

Sous le feu des critiques, le président malgache défend son projet de référendum bec et ongles


Andry Rajoelina est apparu en simultané sur trois chaines de télévision. Il a expliqué l’importance des deux réformes qu’il souhaite voir appliquer : d’abord la décentralisation avec plus de pouvoir pour les chefs de région qui seront appelés gouverneurs ; il veut des gens « capables de déterminer les besoins urgents de la population et y répondre ». L’autre objectif  est la suppression du sénat. Cette institution a un budget de l’ordre de 1,5 millions d’Euros et selon le chef de l’Etat « elle ne sert à rien ». Cette économie pourrait permettre beaucoup de choses selon lui, dans l’enseignement, dans l’énergie… Par ailleurs le chef de l’Etat a tenu à faire taire des rumeurs sur les réseaux sociaux disant qu’il souhaiterait toucher à la durée du mandat présidentiel. Il n’y aura que ces deux réformes et rien d’autre. Le référendum est prévu pour le 27 mai en même temps que les législatives.




MAURICE - RODRIGUES

Une décision est très attendue à l’île Rodrigues. C’est aujourd’hui que le conseil des ministres doit décider de la levée ou non d’un embargo sur les citrons rodriguais


La chenille légionnaire a provoqué une interdiction de l’exportation des citrons de Rodrigues depuis 3 semaines. Les agriculteurs de Rodrigues ont dû se contenter de produire pour le petit  marché local, alors qu’ils avaient l’habitude de vendre à Maurice. Une mission d’études s’est rendue sur place pour analyser les risques pour l’agriculture mauricienne. Ce rapport serait plutôt favorable à une reprise. Le gouvernement décidera aujourd’hui. Les agriculteurs de Rodrigues ont enduré ce fléau de la chenille légionnaire alors qu’ils travaillent dur à remettre en état leurs plantations ravagées par deux cyclones successifs : Géléna en février et Johanina en mars. Rodrigues produit aussi des oignons, des haricots et du piment vendus à Maurice.