L'actualité régionale 26 Juin

Dominique Voynet avec l'ancien préfet de Mayotte, Dominique Sorain.
COMORES

Dominique Voynet est de retour à Moroni. L’ancienne ministre de l’environnement, et leader des verts, essaie de développer la coopération médicale


Dominique Voynet, qui est aujourd’hui inspectrice générale des affaires sociales,  a effectué plusieurs séjours aux Comores l’année dernière mais c’est la première fois qu’elle y revient depuis les élections présidentielles. Elle a rencontré la nouvelle ministre comorienne de la santé Loub Yacout Zaidou. Le but est de relancer la coopération médicale avec les Comores. L’enjeu est très important pour Mayotte où des milliers de comoriens affluent pour se faire soigner, à cause d’un système de santé défaillant dans leur pays. Le moindre accident de santé peut tourner au drame, et quotidiennement des kwassas amènent des blessés et des malades à l’hôpital de Mayotte qui est débordé.
Des installations médicales aux Comores, il y en a. Par exemple l’île d’Anjouan est dotée d’un hôpital moderne qui reste vide faute de médecins et de fournitures. La France apportera 150 millions d’euros au secteur de la santé, reste à élaborer des projets concrets.




MADAGASCAR

Ce 26 juin est jour de fête nationale, l’invité d’honneur est le président du Rwanda, Paul Kagamé. Un choix très significatif


Le président du Rwanda Paul Kagamé est un chef d’Etat qui ne laisse personne indifférent en Afrique, et le président malgache Andry Rajoelina fait partie de ses admirateurs. Le Rwanda et souvent cité en exemple comme un pays modèle qui a su se relever très vite après la tragédie du génocide de 1994. Son développement économique est  rapide. Les nouvelles technologies y ont le vent en poupe. La corruption y est impitoyablement combattue. La capitale, Kigali, est une ville propre et moderne. Le Rwanda a su se mettre à l’écart du pré-carré des ex-puissances coloniales. Le pays tient tête notamment à la France, avec laquelle les relations sont souvent houleuses. Autant de caractéristiques qui séduisent le jeune président malgache. Même si Kagamé est aussi perçu, par d’autres,  comme un anti-démocrate, un dictateur qui bâillonne son opposition et s’éternise au pouvoir.
Paul Kagamé assistera, en connaisseur, au défilé militaire. Il a été lui-même un chef de guerre redoutable. 




MAURICE

Le thé mauricien pourrait bénéficier d’une appellation d’origine contrôlée. L’Etat a entamé les longues démarches pour l’obtenir


Le premier ministre a annoncé que le dossier a été envoyé à la FAO, l’organisation de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation. Une appellation contrôlée comme pour le Champagne ou le vin de Bordeaux doperait les exportations de thé. A Maurice, la plus grande partie du thé est produite sans pesticides et sans intrant chimique. Le climat des hauteurs convient très bien à cette culture. Les producteurs veulent mettre en avant ses verus médicinales : le thé mauricien serait bénéfique pour prévenir les cardiopathies, l’excès de cholestérol, le diabète, et même les cancers. Ce sont là les arguments marketing que les mauriciens vont mettre en avant pour partir à l’assaut du marché mondial.




SEYCHELLES

C’est la saison des « zef zoizos », les oeufs d'oiseaux en créole. Les seychellois dépensent des sommes folles pour les déguster


C’est le caviar des Seychelles. Ce sont des œufs tout petits pondus par des sternes, des oiseaux de mer. Le jaune a une couleur qui vire à l’orange et le goût est parait-il incomparable. La saison est courte puisqu’elle commence en juin et se termine en septembre. On les déguste comme des œufs de poule, aussi bien au plat, en omelette,  ou durs en salade. Au meilleur prix on les trouvera à 60 centimes d’euros l’unité, mais ils peuvent grimper à un euro pièce, et il en faut beaucoup pour faire un plat. Les « zef zoizos » sont chers parce qu’il faut aller les chercher sur des îles désertes, une année sur deux. La collecte est très réglementée pour protéger l’espèce. Cette année, ils sont particulièrement rares et chers, à tel point que des consommateurs, interrogés par l’agence de presse seychelloise, ont même proposé qu’on emploie des prisonniers pour faire baisser le coût de la collecte.