La RD Congo et le Rwanda de nouveau en guerre, une situation suivie de près par la communauté congolaise de Mayotte

Les Congolais de Mayotte inquiets de la situation dans leur pays
Entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ce sont trois décennies de tensions et d'instabilité chronique dans le Nord. Une communauté congolaise de plus en plus forte à Mayotte. Comment vivent-ils cette guerre?

L’entrée des rebelles du M23 et de forces rwandaises à Goma, grande ville frontalière de l’est de la République démocratique du Congo, ravive les braises d’un conflit de plusieurs décennies dans la région congolaise du Nord-Kivu, au centre d’une guerre d’influence régionale.

La situation demeure confuse. Des tirs à l’arme légère et de fortes explosions ont de nouveau été entendus dans plusieurs quartiers mardi 28 janvier.

Alors que les combats font rage dans cette ville de l'Est du Congo, les Nations unies alertent sur le sort des centaines de milliers de personnes qui tentent actuellement de fuir la ville. D'autres Congolais eux, ont opté pour l'exil depuis longtemps, à l'instar de ceux vivant à Mayotte. 

"Ça me fait mal au cœur parce que j'ai toute ma famille là-bas et moi j'ai vécu cette situation en 2012. Il faut voir, c'est terrifiant ces gens quand ils entrent dans la ville, le crépitement des balles allant par-ci par-là. Et la crise qui entre dans la ville c'est vraiment horrible pour la population". Ce sont les mots de Francisco, un ressortissant Congolais, originaire de Goma. 

C'est pour justement fuir ces affrontements que ce Congolais a fait le voyage jusqu'à Mayotte. Mais les tensions restent tendues sur l’île en particulier depuis le passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi. Certains migrants du Continent africain ayant refusé de quitter les établissements dans lesquels ils étaient hébergés, retardant la rentrée des classes des élèves. 

La vie est donc loin d'être facile pour les Congolais de Mayotte. Sans réels lieux d'hébergements pour tous comme pour tous les autres migrants, ils errent la plupart du temps sur les routes. Et au vu de la situation dans leur pays, ils sont désormais inexpulsables.