L'actualité régionale 28 Février

France-Albert René avait 83 ans

SEYCHELLES

L’ancien président seychellois France Albert René est décédé mercredi. Les drapeaux de l’archipel sont en berne, c’est un deuil national
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France Albert René avait 83 ans. Il a dirigé le pays de 1977 jusqu’en 2004.  Au moment de l’indépendance en 1976, France Albert René est devenu premier ministre. Un an plus tard il profite d’un voyage du président James Mancham pour faire un coup d’Etat, il s’empare du pouvoir qu’il ne va plus lâcher pendant 27 ans. Il instaure un régime à parti unique, très inspiré par le marxisme. Lui-même devra faire face à plusieurs tentatives de coups d’Etat, notamment par des mercenaires sud-africains en 1981. C’est François Mitterrand en 1990 qui commencera à lui faire lâcher du lest. C’est l’année du discours de la Baule qui a marqué tout le pré-carré de la « Françafrique », quand François Mitterrand a incité tout le monde à en finir avec les partis uniques.
Il reste des traces de ce régime aux Seychelles, notamment un contrôle assez serré de l’information.  Le président actuel Danny Faure a salué France Albert René comme étant l’architecte des Seychelles modernes. Il a contribué à faire de ce petit pays de moins de 100 000 habitants l’un des plus prospères de la région grâce à un développement spectaculaire de la pêche et du tourisme.



COMORES

11 des candidats à la présidentielle lancent un mot d’ordre : « Tout sauf Azali »


Les 11 candidats ont tenu une conférence de presse dans un hôtel de Moroni pour annoncer qu’ils veulent à tout prix barrer la route au candidat du pouvoir Azali Assoumani. L’ancien gouverneur de Ngazidja Mouigni Baraka a appelé le peuple à « défendre la démocratie et le respect des urnes ». Le colonel Soilihi Mohamed – dit « Campagnard » - a appelé la population à se présenter massivement aux urnes et à désavouer le régime d’Azali. « Je n’ai jamais cherché la guerre. Mais quand elle est déclenchée, je ne suis pas du tout du genre à fuir. Je me battrai jusqu’au bout » déclare campagnard.
Un autre candidat, Salim Saadi, pousse très loin le soupçon. Il pense que le logiciel de la commission électorale est déjà pipé avec des résultats programmés à l’avance. Il demande une inspection indépendante des ordinateurs.






MADAGASCAR

La colère monte chez les policiers, contre les mesures anti-corruption du gouvernement

Dans un premier temps le gouvernement a interdit aux policiers de la route de saisir les papiers des automobilistes lors des contrôles. Ensuite il a même été question de suspendre cette police de la route pour la refonder complètement ; l’objectif étant de lutter contre la corruption. Depuis l’apparition des smartphones et des réseaux sociaux dans la grande île, il ne se passe pas un jour sans qu’un automobiliste filme un policier en train de réclamer son petit « tsolotra » comme on dit à Madagascar ; son backchich.
Les syndicats de policiers sont montés au créneau, multipliant les conférences de presse et les déclarations menaçantes. On parle de grève, on n’est pas très loin de la mutinerie. Le gouvernement va-t-il tenir bon ? C’est un véritable test d’autorité pour le nouveau président Andry Rajoelina.





MOZAMBIQUE

La lutte contre la corruption va loin puisque des directeurs de prison… sont emprisonnés !


C’est du jamais vu dans le pays. Sur ordre du procureur général, les directeurs des deux prisons de la capitale, Maputo, ont été mis derrière les barreaux ainsi que 17 autres cadres et surveillants pénitentiaires. Une enquête a révélé des faux en écritures et des remises en liberté de détenus dans des conditions douteuses. La situation est très inconfortable pour les surveillants chargés à leur tour de les garder. Ils sont eux-mêmes placés sous haute surveillance.