Après 120 hectares de végétations brûlés en sept jours à Mayotte, les pompiers s'attendent à un week-end de tous les dangers

Les pompiers s'attendent à un fort risque de feux de forêt ce week-end
Sur les sept derniers jours, les pompiers de Mayotte ont dû faire face à 20 feux de végétation, dont trois particulièrement importants ont ravagé 120 hectares de forêts. Ils s'attendent à un week-end de nouveau chargé, avec la crainte de la pratique de la culture sur brûlis.

Les pompiers de Mayotte sont parvenus à venir à bout des trois feux de forêts massifs qui se sont déclarés depuis une semaine. À Vahibé et Combani, où 40 et 30 hectares de végétation sont partis en fumée, les deux incendies sont sur surveillance. À Acoua, où 50 hectares ont été ravagés, certains sites inaccessibles continuent de brûler, mais "sans risque de reprise" selon les pompiers.

Pour en venir à bout, les soldats du feu ont bénéficié de l'appui d'un hélicoptère bombardier d'eau et de l'arrivée de la pluie ce vendredi matin. En plus de ces trois incendies, les pompiers sont intervenus à 17 reprises pour des feux de végétation et s'attendent "à un fort risque d'intervention" pendant les deux prochains jours, "comme c'est le week-end que les gens vont aux champs." Les pompiers suspectent fortement la pratique de la culture sur brûlis d'être à l'origine de ces sinistres.

La propagation des flammes est ensuite accélérée par une végétation sèche, à cause des arbres couchés par le cyclone Chido, et les rafales de vent. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, s'était même fendu d'un communiqué dénonçant "la menace grave sur l'environnement" et les biens de cette pratique, rappelant son interdiction et les sanctions en vigueur pour les contrevenants. Ce jeudi soir, les pompiers ont appelé sur leurs réseaux sociaux "chacun à prendre ses responsabilités : stop aux feux dans les champs ! En cette période de sécheresse, chaque flamme peut devenir un désastre."