Après une multiplication des feux de forêts, le préfet de Mayotte rappelle l'interdiction de la culture sur brûlis

L'incendie ravageant le domaine forestier d'Acoua ce mardi 28 janvier
Depuis près d'une semaine, d'importants feux de forêts se multiplient à Mayotte, aidés par la sécheresse de la végétation depuis le passage du cyclone Chido. Les pompiers suspectent la pratique de la culture sur brûlis d'en être à l'origine. Le préfet met en garde, rappelant les sanctions auxquels s'exposent les contrevenants.

Les feux de forêts causés par la pratique de la culture sur brûlis, le fait de défricher les champs en les incendiant, sont courants à Mayotte. Depuis une semaine, ils prennent une proportion catastrophique, accélérée par une végétation sèche, dévastée par le cyclone Chido. Trois incendies se sont déclarés détruisant près de 100 hectares de forêts à Acoua, au mont Combani et à Vahibé.

Plus d'une vingtaine de personnes ont dû être évacuées de leurs foyers par la gendarmerie. "Ces feux de forêt, souvent causés par des brûlis volontaires, représentent une menace grave pour notre environnement, et notre faune déjà très affaiblie", précise dans un communiqué François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. "Ces pratiques, bien qu’anciennes, détruisent les écosystèmes fragiles, polluent l’air et provoquent des incendies incontrôlables qui peuvent détruire des maisons et des vies humaines."

Cette pratique est interdite "toute l'année sur l'ensemble du territoire", rappelle le préfet. Les autres pratiques d'incinération, comme celles liées à la production de charbon de bois, sont strictement encadrées. Les contrevenants s'exposent à des sanctions, la préfecture précisant que "le fait de provoquer la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui par un incendie volontaire, manque de prudence ou de sécurité constitue un délit."