Après une nouvelle manifestation ayant réuni 1.100 enseignants ce jeudi, les syndicats ont rencontré ce vendredi 31 janvier la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne. Après deux heures de réunion, les représentants syndicaux sont sortis avec l'annonce d'une suspension de leur mouvement de grève, entamé le 20 janvier, jusqu'en mars.
L'intersyndicale portait trois revendications : la généralisation à tous les agents de l'aide exceptionnelle de 2.000 euros versée à ceux en dessous d'un certain indice de rémunération, l'augmentation de l'indexation de 40 à 75% et des garantis sur la sécurité des établissements. "On aura des éléments pour voir comment sont les écoles et on pourra exercer nos droits de retraits quand les écoles ne seront pas en sécurité", indique Rivo Rakotondravelo, co-secrétaire départemental du SNUipp Mayotte. "Sur l'indexation, madame la ministre s'est engagée à soutenir ce dossier interministériel, on aura un retour d'ici la mi-mars."
Concernant l'aide exceptionnelle, "si on en croit ce qui a été dit, les collègues la percevront." Les propos de la ministre ne semblent pas avoir été aussi clairs selon le représentant du syndicat CGT Educ'action, qui ne faisait pas partie de l'intersyndicale. "On parle de procédure simplifiée, mais on reste prudent car ils disent qu'il faut prouver une situation financière difficile avérée, on ne sait pas trop comment seront jugés les dossiers", explique Jérémie Saiseau, dont le syndicat maintient ses revendications "un plan d'investissement massif dans l'éducation, la titularisation des contractuels et un statut spécifique pour les établissements scolaires à Mayotte." Comme annoncé la veille, la ministre a confirmé que les vacances de mars seront allongées d'une semaine en mars "pour permettre aux enseignants de souffler."