"On va faire le maximum pour que les élèves puissent rattraper leur retard", assure la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, sur le plateau de Mayotte la 1ère le jeudi 30 janvier
"On a une situation qui n'est pas satisfaisante", résume la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne après une première journée de visite à Mayotte. Elle a été consacrée à la visite de plusieurs établissements scolaires pour constater les difficultés depuis le début de la rentrée scolaire ce lundi.

La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a visité plusieurs établissements scolaires ce jeudi 30 janvier, à la rencontre des élèves et du personnel pour connaître les difficultés depuis la rentrée scolaire progressive qui a débuté ce lundi. "Ce n'est pas scolarité qu'on souhaite leur proposer, mais on va monter en puissance", reconnaît la ministre sur le plateau de Mayotte la 1ère. "On est à 50% de capacité qui existait avant le passage du cyclone dans le premier degré,  on est plutôt à 75% dans le second degré. Il y a un travail qui va se poursuivre pour retrouver la capacité et accompagner la reprise."

Elle prend pour exemple les 80 tonnes de fournitures scolaires arrivées sur le territoire. "D'autres livraisons vont suivre pour que chaque élève puisse avoir les fournitures scolaires dont il a besoin", ajoute Élisabeth Borne. "Je comprends qu'il y ait de l'impatience, on a une catastrophe naturelle comme le territoire national n'en a pas connu depuis des décennies." L'ancienne Première ministre rappelle également qu'une loi d'urgence est en discussion : "elle fait qu'on va mettre des renforts sur les collèges et les lycées, mais, en accord avec les maires, on pourra aussi reprendre la responsabilité sur les écoles, pour appuyer la reconstruction.

Des aménagements pour les examens

"On va faire le maximum pour que les élèves puissent rattraper leur retard", assure Élisabeth Borne. "On apporte des compléments de soutien pédagogique, votre chaîne y participe, il y a le CNED et les documents papiers proposés aux élèves." Concernant les classes à examen, comme le brevet ou le bac, "on prendra des décisions d'aménagements des examens pour leur permettre de réussir sans baisser le niveau d'exigence." Cela pourra passer par une baisse du nombre de texte à étudier en français ou la durée du stage pour les voies professionnelles, précise la ministre qui ajoute que ces décisions seront prises "dans les prochains jours."

Des renforts d'enseignants volontaires venus de l'Hexagone pourront venir prêter main-forte à Mayotte, il faudra d'abord régler la question de leur hébergement avec la préfecture. L'ancienne Première ministre a également répondu à deux mouvements de colère : celui des parents d'élèves du collège de Kwalé, qui abrite toujours des migrants. "Des décisions seront prises dans les prochains jours pour permettre le retour des élèves", répond Elisabeth Borne. Elle a aussi répondu à la revendication de l'intersyndicale demandant la généralisation de la prime Chido versée aux agents les moins bien rémunérés, rappelant qu'une "procédure simplifiée" a été mise en place pour les autres.

La ministre a également annoncé que pour permettre aux agents "de souffler", les prochaines vacances qui doivent se dérouler du 1er au 10 mars dureront une semaine de plus. Des activités seront proposées aux élèves durant cette période.