L'actualité régionale 4 Mars

COMORES - MADAGASCAR

L’ouverture du bureau de représentation de Mayotte à Madagascar n’est pas du goût de la diplomatie comorienne


Le ministre comorien des affaires étrangères a insisté devant la presse à Moroni que, « même pour les autorités malgaches, Mayotte est  comorienne… comme les îles éparses sont malgaches » ajoute-t-il. Le ministre Elamine Souef en veut pour preuve que, selon lui,  « les autorités malgaches étaient absentes » lors de l’inauguration du bureau mahorais installé dans l’ambassade de France à Antananarivo.  Cependant, le directeur de la coopération décentralisée au ministère malgache de l’intérieur, Roger Mahazoasy,  était bien présent à la coupure du ruban.
Autre question : la libre circulation. Elle sera le cheval de bataille de la présidence tournante de la Commission de l’Océan Indien qui échoit aux Comores pendant un an.  Deux pays sont lésés, selon Elamine Souef : Madagascar et les Comores, dont les ressortissants ont des difficultés pour obtenir des visas d’entrée à la Réunion.
Enfin un  sujet tout aussi épineux : l’adhésion de Mayotte à la COI, réclamée notamment par le député Mansour Kamardine. « Mayotte est déjà  membre puisqu’elle fait partie intégrante  de notre territoire » dit le ministre comorien.




LA REUNION

Des lycéens réunionnais ont fait un aller retour express entre la Réunion et Paris après l’interruption de leur voyage scolaire pour cause de Coronavirus


40 heures après avoir décollé de la Réunion, un groupe d’élèves du lycée Evariste de Parny à Saint-Paul était déjà de retour. Epuisés. Ils avaient préparé leur voyage depuis un an. Ils devaient se rendre en Allemagne pour un séjour linguistique. Tout ce qu’ils ont vu, c’est un hall de l’aéroport d’Orly dans lequel ils ont déjeuné avant de réembarquer dans un avion à destination de la Réunion. Pas de chance leur voyage a commencé précisément au moment où le ministère de l’éducation nationale a décrété l’interruption  des voyages scolaires pour cause d’épidémie. La grande question qui est posée maintenant est celle de savoir si les billets d’avion pourront être remboursés aux familles ou pas. C’est en discussion.




MAURICE

La vie de croisiériste devient de plus en plus compliquée… à moins de ne jamais descendre du bateau


Détournement de navires à Madagascar et aux Seychelles, accueil hostile à la Réunion, ou carrément violent à la Martinique. A L’île Maurice on redouble de précautions pour ne prendre aucun risque. En début de semaine le paquebot Sun Princess a été refoulé par les services portuaires. Venu d’Afrique du Sud, il avait embarqué 5 nouveaux membres d’équipage italiens. Cela a suffi pour qu’on demande au navire de déguerpir. C’est ce même bateau contre lequel des manifestants réunionnais avaient protesté. L’autorité portuaire mauricienne a établi un protocole strict  de vérification du port d’origine et des escales, vérification des parcours de chacun des passagers et membres d’équipage dans les 14 jours précédents. Contrôle des services de santé au large, avant que le bateau ne soit autorisé à accoster. C’est dans ces conditions qu’un autre navire, l’Aidablu a été autorisé à quai. Il n’en reste pas moins que les réservations de croisières sont en chute libre.  Personne ne s’en étonnera.




TANZANIE

Quand la générosité devient un délit : Les autorités locales de Dar Es Salaam en Tanzanie s’en prennent aux mendiants …et aux généreux donateurs !


C’est une scène habituelle à chaque carrefour ou presque : un enfant vient tendre la main aux automobilistes coincés au feu rouge. Parfois le petit mendiant est accompagné d’un adulte aveugle ou paralytique. La municipalité se montre sans pitié : la mendicité est interdite. L’autorité impose la saisie de tous les gains, plus 200 000 shillings d’amende - pas loin de 80 euros –  encore plus en cas de récidive, et même jusqu’à un an de prison. Les mendiants, particulièrement les enfants sont employés par des réseaux que la police cherche à démanteler. La particularité de cette campagne répressive est que ceux qui donnent de l’argent sont aussi passibles de poursuites. C’est le même tarif : 80 euros pour commencer, et plus en cas de récidive.