L'actualité régionale du 18 août 2020

Aéroport de Moroni Prince Saïd Ibrahim
L’aviation civile comorienne exige des garanties de sécurité avant l’ouverture des frontières aériennes

COMORES


Interrogé par le quotidien Al-Watwan le directeur de l’ACNAM, l’agence nationale de l’aviation civile, demande que les aéroports prennent toutes le mesures pour protéger les personnels, les passagers et le grand public. Les passagers au départ comme à l’arrivée devront présenter un test Covid négatif mais cela ne suffit pas. Il faudra aussi s’assurer que le passager ne sera pas contaminé pendant l’enregistrement ou à l’arrivée. Pour le principal aéroport, celui de Hahaya à Moroni, il sera possible de faire respecter les distances et les gestes barrières. En revanche ce ne sera pas aussi facile pour les aéroports d’Anjouan et Moheli qui sont très petits. Tous les départs et arrivées donnent habituellement lieu à de joyeuses bousculades entre voyageurs et bagagistes. L’aviation civile attend des engagements précis et écrits de la part des autorités aéroportuaires avant de donner le feu vert aux compagnies aériennes pour la
reprise du trafic.
 

LA REUNION

Le ministre des outremers ne souhaite pas de mesures plus contraignantes contre le Coronavirus

Le nouveau ministre Sébastien Lecornu a entamé une visite de quatre jours sur l’île de la Réunion. Le département a été peu touché par le Coronavirus sauf ces derniers jours où l’on enregistre quelques dizaines de cas quotidiens. Invité du journal télévisé de Réunion la 1 ère , le ministre a estimé hier soir que la situation était sous contrôle et s’est dit satisfait du respect des mesures barrières dans les établissements scolaires qui faisaient leur rentrée. Interrogé sur le non-respect des septaines par certains voyageurs, et surtout sur le test 7 jours après l’arrivée qui n’est pas souvent respecté, Sébastien Lecornu a rappelé que « nous ne sommes plus sous le régime de l’Etat d’urgence », et que ces mesures étaient conseillées mais pas obligatoires. Plusieurs élus et médecins de la Réunion militent pour une politique plus ferme contre la propagation de l’épidémie, notamment l’obligation du test après sept jours pour les voyageurs entrant dans l’île.
 

MAURICE

La communauté internationale vole au secours de l’île Maurice touchée par la marée noire. Après l’annonce de l’envoi d’experts et de matériels français, l’Inde arrive à son tour avec de gros moyens

Un avion-cargo de l’armée indienne a atterri à Plaisance avec plus de trente tonnes d’équipements et une équipe d’une dizaine d’hommes, membres des garde-côtes, spécialement formés pour contenir les hydrocarbures. Ils vont déployer des barrages flottants, des barges, des groupes électrogènes. Rien ne devrait manquer pour stopper la marée noire et nettoyer le lagon. Reste à coordonner ces moyens avec ceux de la France et de Maurice, et ce n’est peut-être pas là le plus simple. Il faut que les méthodes s’accordent de manière cohérente. Le devenir de l’épave du Wakashio est toujours en suspens. Il était question de la transporter vers l’Inde pour le démantèlement, mais un industriel ferrailleur mauricien se met de la partie affirmant qu’il peut transformer localement tout ce fatras de métal et en faire des barres de fer. Pour le moment, le sort du vraquier japonais n’est pas encore tranché.
 

MADAGASCAR

Les réseaux sociaux s’enflamment autour d’une question : est-ce que des politiciens se remplissent les poches dans la lutte contre l’épidémie ?

Une facture du ministère de l’intérieur et de la décentralisation circule sur internet depuis le week-end dernier. Il s’agit d’achat de matériel informatique pour l’équipement du CCO. Le CCO, c’est le centre de coordination de la lutte contre le coronavirus. La facture date du mois de mars, au tout début de l’épidémie. On y voit la signature du ministre de l’intérieur… et celle de sa femme qui est la directrice commerciale de la société informatique fournissant le matériel. Cela sent le conflit d’intérêt tout au moins ; mais le ministre s’en défend. Il évoque une cabale. Selon lui il s’agit non pas d’un achat de son ministère mais d’un don, et le donateur est libre d’acheter le matériel où il veut. On ignore comment cette facture a fuité des tiroirs du ministère. Elle est abondamment commentée, et surtout son montant qui serait supérieur au prix du matériel.