La préfecture annonce ce mercredi 17 juillet l'ouverture du guichet pour faire les demandes d'aide pour l'acquisition d'un navire de pêche professionnel de moins de 12 mètres. Il s'agit des aides de minimis, une aide de 30.000 euros versée sur trois ans et cofinancée par le département et l'État. Pour cela, les professionnels peuvent réaliser leurs demandes en ligne jusqu'au 16 août et sont invités à se rapprocher pour toute demande de renseignement de la Direction de l’Agriculture, de la Pêche et de la Forêt, des Affaires Maritimes ou de la Chambre d’Agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte.
La fin de la colère des pêcheurs
Cette annonce met fin au mouvement de colère des pêcheurs mahorais, qui dénonçait le flou entourant le calendrier et le déploiement des aides promises. Après une rencontre avec la CAPAM ce mardi, ils avaient rendez-vous ce mercredi matin avec les représentants des Affaires maritimes. "Ce n'est pas exactement ce qu'on attendait, avec les réponses qu'on a eues, on en a conclu que nos élus n'avaient pas fait suffisamment d'efforts", résume un pêcheur. "Maintenant, on va constituer notre organisation pour la pêche et on va élire des gens pour qu'on ne soit plus dans cette situation dans les années à venir."
"Ces aides minimis demandaient un travail de fond pour mettre en place un circuit d’instruction et de financement. Les conventions ont été signées hier", annonce François Garcia, le responsable des Affaires maritimes sur le départ. Néanmoins, un flou demeure sur les fameuses aides nationales approuvées par la Commission européenne fin mars pour le renouvellement des flottes de pêche ultramarine. Ces aides avaient été annoncées pour les bateaux de moins de 12 mètres, mais en visite à Mayotte la semaine suivante, la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux avait estimé qu'il "y aura probablement des segments qu'on pourra financer pour des plus gros bateaux, ce qu'on ne pouvait pas faire jusqu'à présent."
Pas d'aides pour les gros navires
"Cette aide n’est pas disponible pour une raison : on n’a pas suffisamment d’information sur l’état de la ressource en poisson", reconnaît François Garcia. "Il y a d'abord la question des données scientifiques sur l'état de la ressource halieutique dans les eaux de Mayotte, mais c'est aussi une obligation pour les pêcheurs." Ces derniers doivent en effet déclarer le fruit de leur pêche sous la forme de fiches pour rendre compte de leur activité. "Aujourd'hui, les pêcheurs ont des droits, mais aussi des devoirs."