L'actualité régionale à travers la presse 30 mai

MOZAMBIQUE
Une attaque terroriste d’une rare violence s’est déroulée dans le nord du Mozambique, 10 personnes ont été décapitées.


Cela s’est passé dimanche mais l’information n’a été révélée qu’hier par l’Agence France Presse qui a pu recueillir des témoignages. Les autorités du Mozambique font visiblement tout ce qu’elles peuvent pour cacher cette réalité. Un groupe islamiste  appelé « Chabab » a investi un village reculé de la province de Cabo Delgado près de la frontière tanzanienne. Les assaillants voulaient punir les habitants qui auraient livré des informations à la police. Le chef du village a été décapité ainsi que 9 autres personnes, parmi les quelles des enfants.
Cela fait 4 ans que ce groupe opère dans la région, voulant instaurer la charia. Les autorités mozambicaines ne cessent d’affirmer qu’elles ont rétabli l’ordre, et elles nient l’existence supposée de liens entre ce groupe et les « Shebabs » somaliens.


COMORES
Aux Comores, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi reste en résidence surveillée.


Le juge des référés de Moroni a rejeté hier la requête de  l’avocat de Sambi. Ce dernier voulait prouver l’illégalité de cette mesure de privation de liberté prise par le ministre de l’intérieur, « pour des raisons d’ordre public » affirme le ministère, soutenu en cela par l’avocat Said Larifou, défenseur du gouvernement. 
L’enquête sur la « citoyenneté économique » vise également le successeur de Sambi à la présidence de l’Union : Ikililou Dhoinine.  Selon le journal « Al Watwan » les enquêteurs viennent de rentrer de Mohéli où ils ont entendu également l’ancien président de l’Assemblée de l’Union, Dhoifir Bounou, et l’ancienne ministre des Finances, Siti Kassim.
De son côté le parquet fait savoir qu’il enquête aussi sur des affaires financières plus anciennes.


COMORES - MAYOTTE
Le ministre comorien des affaires étrangères Elamine Souef persiste et signe : pas de reconduite à la frontière depuis Mayotte.


L’Etat comorien «ne cautionnera jamais les expulsions», le ministre cité par « Al Watwan balaie ainsi les vraies-fausses informations d’une capitulation et d’un abandon de la mesure prise le 21 mars dernier par les autorités comoriennes interdisant l’accueil des Comoriens refoulés à Mayotte.
Le ministre estime cependant qu’une rupture avec la France n’est pas possible «en raison des liens séculaires qui lient les deux pays».



MADAGASCAR
A Madagascar, le dénouement de la crise est encore incertain.


La nomination d’un nouveau premier ministre, imposée par la Haute Cour Constitutionnelle, se heurte à un obstacle de taille : quel parti va le désigner ?
Le MAPAR, le parti de l’ancien président Andry Rajoelina affirme que c’est dans ses rangs qu’on doit le trouver puisque le MAPAR a la majorité à l’Assemblée Nationale. Cependant le parti présidentiel HVM a débauché un grand nombre de députés, et affirme lui aussi avoir- de facto - la majorité. C’est le nœud que vont devoir trancher les dirigeants malgaches dans un délai très court : moins d’une semaine.


LA REUNION
A Saint-Denis de la Réunion la police enquête sur des pièges organisés via un site de rencontres.


Le « Journal de l’île de la Réunion » raconte que « dans la nuit de vendredi à samedi, un homme âgé de 42 ans prend sa voiture et se rend au Chaudron dans l'espoir de passer une nuit câline. Via le site de rencontres coco.fr, il vient de prendre rendez-vous avec un partenaire qui l'attend dans une rue du quartier. Mais, arrivé à l'heure dite, point de galant. Il tombe au contraire sur une bande de jeunes qui le frappent et le forcent à remettre les clés de son véhicule. Puis s'enfuient au volant de la voiture, laissant le pauvre homme blessé et choqué ».
Le lendemain, la victime retourne dans le quartier et retrouve sa voiture garée, avec de fausses plaques d’immatriculation. Il avertit la police qui monte une planque permettant d’interpeller deux jeunes hommes qui allaient partir avec la voiture. Deux mineurs d’à peine 16 ans ont été interpellés. D’autres victimes se sont fait connaitre. L’enquête continue.