L'actualité régionale à travers la presse 5 Novembre

MADAGASCAR

Ce lundi est le dernier jour de campagne. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu après-demain mercredi



La fièvre des derniers meetings a conduit l’ambassade de France à conseiller  à ses ressortissants  la prudence dans leurs déplacements dans la capitale, notamment aux abords du stade de Mahamasina et du Coliseum. Les deux poids lourds de la politique malgaches, les deux anciens chefs d’Etat  Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont tenu des meetings monstres ce week-end dans la capitale ;  20 000 personnes chez Andry Rajoelina, qui a promis de « changer le pays ». De son côté Marca Ravalomanana a fait les mêmes promesses devant environ 30 000 personnes. Troisième et dernier gros meeting de campagne pour le président sortant également, Hery Rajaonarinamampianina. 25 des 36 candidats n’ont pas fait campagne ; ils ne sont pas d’accords avec les conditions d’organisation du scrutin ; ils contestent surtout la validité des listes d’électeurs.



COMORES

Un casse-tête pour la Cour Suprême: comment remplacer le gouverneur d’Anjouan aujourd’hui emprisonné ?


La constitution dit que le secrétaire général du gouvernorat remplace le gouverneur en cas d’empêchement. Or, juste avant d’être arrêté, le gouverneur Salami a nommé un militant d’opposition  sambiste pur et dur au poste de secrétaire général. Pour le président Azali, il n’est pas question de se retrouver avec un gouverneur aussi  rebelle que  le précédent. Le président souhaiterait plutôt voir nommer l’ancien secrétaire général Abdallah Mohamed, un administrateurmoins politique et moins radical que l’autre. Mais ce dernier tient à ce que l’on respecte la loi en tout point. Le gouvernement a donc demandé à la Cour Suprême de trouver un moyen légal d’invalider la dernière décision d’Abdou Salami avant son incarcération. Les juges cherchent une bonne idée depuis plus d’une semaine.




TANZANIE

Amnesty International dénonce les atteintes aux droits de l’Homme


La Tanzanie était un pays considéré comme un havre de tranquilité en Afrique.  C’est de moins en moins le cas depuis l’élection  du président Magufuli  il y a trois ans. Le représentant de l’Union Européenne a dû quitter le pays après avoir dénoncé des arrestations arbitraires. L’ONG Amnesty International pointe la « chasse aux sorcières » appelant les habitants de Dar es Salaam à dénoncer les homosexuels. Déjà 5000 personnes ont été dénoncées à la police à l’appel du gouverneur de la province. « Au delà de la minorité gay, le gouvernement tanzanien essaie de faire taire toute voix dissidente » affirme Amnesty.


Des milliers d’enfants tanzaniens sont privés d’enseignement secondaire, faute de place dans les collèges

La situation est particulièrement criante dans le nord du pays, la région d’Arusha. Le journal « Daily News » rapporte que 33 000 élèves de la province ont réussi leur passage du primaire au secondaire (sanctionné par un examen). Seuls 44% de ceux qui ont réussi ont pu trouver de la place dans les collèges. Plus de 18 000 enfants se retrouvent sans inscription. Les classes sont déjà pleines. Dans le secondaire, la norme est de 45 élèves par classe. Les autorités de la province lancent un appel au secours au gouvernement. Des centaines de salles sont à construire et autant de professeurs à recruter.


SEYCHELLES

Evénement rare: l’opposition a défilé pour demander le départ du Président


Aux Seychelles il y a une cohabitation entre l’exécutif du président Danny Faure et l’assemblée nationale qui est aux mains de l’opposition. Cela se passe de manière apaisée depuis 2016. Cependant, il y a des sujets de clivage comme le projet d’installation d’une base militaire indienne sur l’île d’Assomption, voulue par le président, et combattue par l’opposition. Les deux camps s’opposent aussi sur les ventes de terres de l’Etat au privé. Dans un défilé samedi, des pancartes réclamaient la démission du président Faure ; mais ce dernier a déclaré qu’il ira jusqu’au bout de son mandat en 2020