L'actualité régionale à travers la presse 6 Novembre

CARTE COI
COMORES

Le parlement devra bientôt examiner les lois d’habilitations demandées par le président


Elles pourraient être soumises aux députés dès la semaine prochaine. Le Président Azali a décidé de légiférer par ordonnance afin de modifier le code électoral en vue des présidentielles anticipées annoncées pour le premier trimestre 2019. Un changement s’impose : le code électoral actuel précise le rôle joué par la Cour Constitutionnelle. Or cette Cour Constitutionnelle n’existe plus, depuis que le président Azali l’a supprimé par décret. Elle est remplacée par la Cour Suprême dans la nouvelle constitution, mais le code électoral est resté le même. Les députés seront donc invités à voter une loi autorisant le président à modifier les textes. Il y a cependant un problème de taille : le camp présidentiel est minoritaire à l’Assemblée. Le parti du président, la CRC, ne compte qu’un seul élu.


Les enseignants des collèges et lycées vont enfin pouvoir bénéficier d’une formation pédagogique

Le journal « Al Watwan » rappelle que l’Ecole Nationale de l’Enseignement Supérieur est fermée depuis 1994. Depuis 25 ans, les étudiants fraichement  diplômés sont lâchés dans les classes sans aucune formation à la pédagogie. Au collège, il suffit d’une licence pour être professeur.  Un programme de soutien financé par l’Union Européenne va être lancé prochainement.




MADAGASCAR

La campagne électorale est terminée. Elle aura été dominée par trois candidats



Les trois favoris de ce premier tour sont le président sortant Hery Rajaonarinamampianina, 60 ans, président sortant. C’est le plus discret des « gros candidats ».
Marc Ravalomanana ,68 ans, est un ancien président élu en 2001, réélu en 2006, renversé par un mouvement populaire en 2009.
Et Andry Rajoelina , 44 ans, lui aussi ancien président sauf qu’il n’a jamais été élu, mais porté par le mouvement qui avait renversé Marc Ravalomanana.
Tous trois ont été les principaux animateurs de cette campagne où des sommes énormes ont été englouties. Madagascar est un pays où la population est l’une des plus pauvres du monde, mais aussi où l’on dépense le plus dans les campagnes électorales ; sans aucune transparence sur l’origine des fonds.

Suivent ensuite 33 autres candidats dont beaucoup n’ont même pas fait campagne.
Près de 10 millions d’électeurs sont appelés aux urnes demain.



MAURICE


3 immigrés clandestins se sont évadés d’un centre de rétention


Il s’agit du Chaland, un ancien hôtel transformé en centre de rétention pour les sans-papiers en passe d’être expulsés. Les évadés sont trois ressortissants du Bengladesh. Il y avait six policiers chargés de surveiller un groupe de 18 personnes. Apparemment les surveillants se sont endormis, et l’une des portes n’était pas verrouillée.
Ce centre de rétention a été désigné comme vétuste par la Commission des Droits de l’Homme de Maurice, mais rien n’a été fait pour le rénover.



LA REUNION

L’ancien sénateur Albert Ramassamy est décédé à l’âge de 94 ans


Albert Ramassamy était une figure de l’histoire politique de la Réunion. Né en 1923 dans une famille pauvre, descendante des engagés indiens. Il a réussi de brillantes études malgré la pression du racisme à l’époque. Dans son lycée, on le surnommait « Massalé » pour se moquer de ses origines. Il a été l’un des premiers réunionnais à adhérer à la SFIO, l’ancêtre du parti socialiste. Il s’est souvent opposé à Paul Vergès sur le statut de la Réunion. Les Communistes étaient un temps autonomistes, lui était départementaliste.
Pour la petite histoire Albert Ramassamy a eu l’occasion de faire du cinéma une fois, une seule scène dans « la sirène du Mississipi » à la fin des années 60. Il jouait un prêtre mariant les deux immenses stars, excusez du peu : Catherine Deneuve et Jean-Paul Belmondo.