La nouvelle classe politique sud-africaine issue des élections du 29 mai voit le retour des Blancs dans les assemblées locales et nationale. La plupart vient du parti Alliance démocratique, ancien rival de l’ANC, qui est devenu la deuxième formation politique du pays. De nombreux électeurs noirs ont voté pour eux puisque les Blancs ne représentent que 10% de la population. L’Alliance obtiendra des postes au gouvernement.
Les politiciens les plus radicaux crient au scandale. L’ancien président Jacob Zuma appelle ses partisans à manifester devant la télévision nationale. Il clame que les médias ne doivent pas ouvrir leurs micros aux Blancs. Au parlement, une pétition circule pour exclure un député blanc accusé d’avoir tenu des propos racistes il y a une dizaine d’années. Un autre leader, Julius Malema, réclame à cor et à cri un gouvernement composé uniquement de Noirs.
Face à cette vague de prises de positions ouvertement racistes, un porte-parole de l’ANC rappelle le sens de la victoire contre l’apartheid : il s’agissait de construire une société où tous les Sud-africains seraient égaux. Ce que Nelson Mandela avait appelé « la nation arc-en-ciel ».