A quelques heures d’une rencontre entre les élus, la société civile et le préfet de Mayotte, Ali Omar renouvelle un appel au dialogue pour calmer la situation : « Si nous ne dialoguons pas, nous ne parviendrons pas à trouver une solution… On appelle surtout l’Etat à trouver des solutions ». Le vice-président s’excuse par avance de la familiarité de ses propos : « Nous avons alerté les autorités, parlé avec les ministres qui passent ici… On a l’impression que nous pétons dans l’eau, personne n’est entendu ! »
Ali Omar estime que « la pauvreté appelle la violence ». Il appelle des réponses claires de l’Etat sur l’évacuation du camp de migrants de Cavani et le démantèlement des bandes de jeunes » ; selon lui « l’Etat a la capacité de bloquer les étrangers en haute mer ». L’élu dit ne pas comprendre comme on a pu démanteler le camp de migrants de Calais et que ce soit impossible ici : « nous n’acceptons pas d’être considérés comme une population de seconde zone ».
Le vice-président ne veut pas pour autant « entrer dans une polémique de personnes » à propos de la demande de départ du préfet formulée par la députée Estelle Youssouffa : « le préfet a fait beaucoup de travail ici… Peut-être s’est-il manqué sur ce coup »