Amalca à la relance

Le bureau d'Amalca souhaite donner un nouveau souffle à l'association et faire en sorte que le cancer ne soit plus un tabou à Mayotte.
L’association mahoraise de lutte contre le cancer s’est réunie ce dimanche en assemblée générale à la mairie de Mamoudzou. L’association a été en sommeil pendant quelques années. L'embauche d'une personne devrait sortir Amalca de sa torpeur.
 
Depuis un an, la présidente Nadjlat Attoumani et son équipe s’évertuent à faire connaître Amalca en participant à différentes manifestations de promotion de la santé. Mais ce n’est pas encore assez. L’assemblée générale a rappelé la nécessité d’accueillir les malades du cancer lors de permanences. Il faudra donc une personne dévouée à cette tâche.

"Il nous faudra une personne salariée, car le but c'est d'accompagner les malades." Mountaze Taheraly, 2e vice présidente d'Amalaca


Et pour mieux se faire entendre, il faut aussi devenir un interlocuteur officiel des instances de santé de Mayotte, mais aussi devenir le représentant des associations nationales à Mayotte.

"Si on devient le représentant de la ligue nationale contre le cancer à Mayotte, nous pourrons faire encore plus de choses." Mountaze Taheraly

 
Une vingtaine de personnes a assisté à l'AG d'Amalca

Amalca envisage de mieux accompagner les malades pour l’année à venir. Un groupe de parole sera mis en place avec un psychologue. Et des entreprises de bien-être ont promis de s’occuper des malades gratuitement.
 
Les chiffres de l'activité de cancérologie du Centre hospitalier de Mayotte
Si Amalca s'affaire pour parler des cancers à Mayotte, c'est parce que la querstion reste taboue. Et plus on attend avant d'en parler à un médecin, moins on a de chance de guérir. Et les bénévoles d'Amalca disent recevoir de nombreux appels de malades ou d eproches de malades pour demander comment se faire accompagner et comment faire face à la maladie.
En 2018, le Centre hospitalier de Mayotte (CHM)  a traité 179 personnes dans son service de cancérologie. 111 sont des femmes, 68 des hommes. Les cancers les plus fréquents sont les cancers du sein (61 cas), du tissu lymphoïde ou hématopoïetique (sang, 40 cas) et digestifs (22).
La tranche d'âge la plus touchée est celle des 40-49 ans avec 47 cas, mais l'âge moyen d'une personne malade du cancer est de 52,6 ans (50 ans chez les femmes, 56,8 ans chez les hommes), une moyenne qui chute par rapport à 2017 (54,3 ans).
Les traitements administrés par l'hôpital sont majoritairement des chimiothérapies pour tumeur en séances (1276). En 2018, il y a eu également 37 chimiothérapies pour tumeur en HC et 97 traitements pour cancer-chirurgie, soit un total de 1410, à la baisse par rapport à 2017 (1575).