« Wuambushu est un échec total ! Les objectifs annoncés ne sont pas atteints, on est loin du compte » constate Askani Moussa, « pourtant le gouvernement n’a pas le droit d’échouer dans cette opération » ajoute-t-il. Maître Moussa s’étonne que les propriétaires des terrains visés par l’opération de destruction du bidonville de Majicavo, qu’ils soient publics ou privés, ne se soient pas eux-mêmes mobilisés pour récupérer leur bien, laissant le préfet agir seul contre les squatters dans le cadre de la loi Elan.
« Cette opération a été mal préparée» dit l’avocat, « il est dommage que le gouvernement n’ait pas décrété l’état d’urgence, on aurait ainsi paralysé le droit commun ». «Face à la complexité du problème, il n’est pas trop tard pour le faire. Un conseil des ministres peut encore se réunir pour décréter l’état d’urgence, et que ce ne soit plus une simple opération du ministère de l’intérieur ». « Si Wuambushu se solde par un échec » conclut-il, « ce sera dangereux pour l’avenir d’une population inquiète. On parle de guerre civile, on n’en est pas très loin ».